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46 OPTAT DE VEGHEL ses vrais disciples. Les communautés locales doivent compter au moins six frères et au plus douze : « li quali nel nome del dolce Iesu congregati, sia in loro un core et una anima, sempre sforzandosi de tendere ad maggiore perfettione. Et accio siano di esso Christo veri discipuli, cordialmente se amino, supportando li difetti l'uno de l'altro, sempre exercitandosi nel divino amore et fraternal charita, sforzandosi sempre di dar optimo exem– plo l'uno al 'altro, et ad ogni persona, etiam facendo continua violen– tia a le proprie passione et inclinationi vitiose, perche, corne dice il no– stro Salvatore: Il regno del celo pate violentia, et li violenti, cioe quelli che fanno forza et violentia, cioe a se stessi, Io rapiscono » (n.139) 59 • A l'exemple des disciples du Christ les frères iront en voyage avec un compagnon et observeront les avertissements de l'Évangile, se servant mutuellement comme des frères: « Per la via etiam non si separino, ne contendino inseme; ma con ogni humilita et charita, a exemplo di Christo benedetto, ciaschuno si sforzi di obedire et servire spiritualmente al suo compagno, con– siderando che sonno Fratelli in Christo» (n.46). La charité fraternelle in « minoritas », dans cette serviabilité et obéissancè spirituelle réciproque dans le Christ, paraît particuliè– rement à l'endroit des frères malades. Le frère désigné pour cette fonction, les sert dans tous leurs besoins. La parole de la règle est encore accentué davantage: « Et ogni Frate pensi quello che vorrebbc che in simil caso fusse fatto a se. Non è alchuna matre tenera et sensuale, tanto tenuta al suo unico figlio, quanto è ciaschuno Fratello, si come expresse el pio nostro Padre nela nostra Regula » (n.88). Cette attitude évangélique d'être mutuellement le frère « mi– neur » envers son frère en charité serviable, ne se borne pas au semblable. Les supérieurs aussi doivent être les frères « mineurs » 59 Le mot sforzare revient souvent dans les premières constitutions. Cela vaudrait la peine d'en faire une étude particulière en tant que ce mot est l'expression de la générosité de leur zèle, qui ne prend jamais son repos dans ce qu'il a atteint. On rencontre aussi sans cesse l'idée de « amor divino ». Deux concepts, qui sont aussi bien en harmonie avec l'esprit de François qu'avec celui du temps. Cf. encore: OPTATUS, Scriptores, 233-244; cf. aussi STANISLAO DA CAMPAGNOLA, in Laurentianum 4(1963) 507-508. Qu'on se souvienne de la sentence de Bonaventure von Mehr au sujet de l'union de la vie contemplative et active chez les capucins comme étant l'idéal le plus élevé. Cf. BONAVENTURA VON MEHR, O.F.M.Cap., Das Predigtwesen in den kiilnischen und rheinischen Kapuzinerprovinz im 17. und 18. Jahrhun– dert, Romae 1945, 125-128. Un but très cher aussi aux premiers jésuites (cf. Rev.Asc.Myst. 25[1949] 424): « Ils ont accepté une sorte d'anachorétisme spirituel en harmonie avec les devoirs de l'apostolat ». Cette formule est proposée comme la solution du problème contem– porain de la contemplation et de l'action. À notre regret nous constatons que le nouvel ouvrage de LUIGI M. DA GENOVA, O.F.M.Cap., Dottrina spirituale della primitiva legislazione cappuccina, Genova 1963, ne présente pas seulement un enrichissement; on y constate· un manque de critique de sources et de fonds historique.

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