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28 OPTAT DE VEGHEL riques des spirituels. On avait sans doute appris par les fautes du passé. Nous nous trouvons maintenant devant le fait que l'« observan– ce régulière» officielle, qui s'était développée de ces mouvements de réforme dès l'instant de son approbation par le concile de Constan– ce, se place évidemment au point de vue de l'observance pure de la règle selon les déclarations des papes. On le voit par les déclarations du concile, par les plus anciens statuts, faits au chapitre de Bressui– re en 1416, par les constitutions de Martin V, la déclaration de la règle de Nicolas d'Osimo, les constitutions de Barcelone, et par les statuts de Jules Il 28 • Surtout Bernardin de Sienne et Jean de Capis– tran travaillaient avec ardeur dans cette direction. La reconnaissance officielle du mouvement de l'observance, coulé dans ce moule, eut une double conséquence. La communauté de l'Ordre, dès lors souvent désignée sous le nom de conventualisme à cause d'avoir de grands couvents et d'accepter des dispenses pon– tificales de la règle, s'opposa violemment contre la tendance des observants à un gouvernement propre. Cette lutte aboutit à la division de l'Ordre en deux branches sous le pape Léon X en 1517. Par là, la branche réformatrice des observants paraît avoir rem– porté la victoire: fait, qui dans cette année historique de la réforme protestante, peut bien être consideré comme particulièrement im– portante dans la réforme catholique. La seconde conséquence fut le malaise persévérant de beaucoup de frères de l'observance même et de l'Ordre entier. Ils s'efforçaient sans trêve d'atteindre, dans l'esprit des spirituels et des premiers observants, l'idéal évangélique parfait, donné par François à son Ordre. L'existence de cet effort de réforme « plus précis » à l'intérieur du grand renouveau de l'Ordre, causé par l'observance, témoigne d'une énorme vitalité de la vie franciscaine au lSe, et au début du 16e siècle. En Italie cette tendance réformatrice se fait jour p. ex. dans les constitutions de Martin V et dans la déclaration de la règle de Nicolas d'Osimo, dans laquelle, en faisant appel aux déclarations pontificales, on soutient qu'on n'est pas obligé à tout l'Évangile et siglos XIV y XV, in Arch.lber.Amer. II ép. 7(1957) 17-945; F. DE LEJARZA - A. URIBE, O.F.M., i_Cudndo y d6nde comenz6 Villacreces su reforma?, ibid. 20(1960) 79-94 (cf. Mise.Franc. 60 [1960] 509-512; Arch.Franc.Hist. 53[1960] 352-353); L. CARRIÔN GONZALEZ, Historia documentada del convento Domus Dei de La Aguilera, Madrid 1930, 115-140. 28 Le texte du décret de Constance, Supplicationibus, in Bull.Franc. VII, 493; les statuts de Bressuire, in DE GUBERNATIS, Orbis seraphicus III, 79; les constitutions de Mar– tin V, in WADDING, Annales Minorum X, ad an. 1430, n.X, p.179; la déclaration de la règle de Nicolas d'Osimo, in GLASSBERGER, Chronica, 303-305; les constitutions de Barcelone, in Arch. Franc.Rist. 38(1945) 106-197 (surtout, 161); les statuts de Jules II, in Firmamentum trium Ordinum III, Paris 1512, f.lv . On dit ici du texte de François, qu'il n'oblige pas, mais qu'on doit le respecter comme sa volonté dernière et le lire conjointement avec la règle.
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