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LE FONDS FRANCISCAIN DE LA RÉFORME CAPUCINE 25 quae beatus Franciscus de Evangelii perfectione esse asseruit, sed bene dico constanter quod patris refutare testamentum. sanctissimum et eius nolle observare monita non est plene servare evangelicum siatum et est magne retrocessionis indicium. Unde etiam ibi incepit declinatio perfectionis eorum quae nunc terminata est in ruinam: Iicet enim servare regulam secundum declarationes et dilatationes quas procuraverunt a multis romanis Pontificibus, sit servare suffi– cienter quantum pertinet ad necessitatem salutis, non tamen illis modis servatur illa summa perfectio quam beatus Franciscus asserit se a Christo accepisse et quam ipse servavit in se et volebat a Fra– tribus observari, sed est quidam alius modus, qui utique potest dici evangelica perfectio, sicut et illi summi Pontifices asseruerunt in suis scriptis » 22 • Ici on fait une différence nette, dont l'oubli en théorie et en prati– que a' conduit vers la division des esprits dans la fraternité francis– caine. Mais aussi longtemps qu'un parti s'obstine dans son aveugle– ment sur l'obligation sous peine de péché selon la loi de la règle, et que l'autre parti jure uniquement par le désir du testament, impos– sible de s'entendre. .Même le juste milieu, adopté par la bulle de Clément V, n'aboutit à aucune solution. Le relâchement et l'oppo– sition continuent. Une répression violente du parti des spirituels eut lieu sous lè pape Jean XXII. Puis le conflit atteignit son apogée sous le même pape, lorsque la communauté, qui avait combattu avec ténacité l'idée et la pratique de la pauvreté des spirituels, s'éleva consciemment contre le pape, qu'elle découvrait l'unique vrai défenseur de la pauvreté évangélique et apostolique, puisqu'elle enseignait que le Christ et les Apôtres ne possédaient rien en propre. Ils maniaient de plus les armes littéraires, dont ils avaient toujours nié l'efficacité en face des spirituels, à savoir les écrits de ceux qu'on appelait le groupe des compagnons, dans lequel précisément le caractère évangélique de l'Ordre de François révélé par Dieu, apparaissait si évidemment 23 • Cette triste int~rvention amena le pape à faire à l'Ordre le reproche amer, que les déclarations des papes avaient vraisemblablement fait plus de mal que de bien. On négligea à tel point l'humilité et la chari– té qu'on pensa pouvoir s'élever orgueilleusement au dessus des autres. Ordres et même au dessus de l'Église. Le résultat de cette histoire scabreuse est que l'estime de la pauvreté diminua à l'intérieur de l'Ordre et à l'extérieur; une partie de la communauté et des spirituels se révolta contre l'Eglise, et l'unité de l'Ordre était en péril. Cependant c'est une consolation de 22 Cité dans Arclz.Franc.Hist. ,10(1917) 110-111. 2:i Cf. K. EsZER, Eine « Expositio regulae Orclinis Fratrum Minorum » aus clem 14. Jahrhunclert, in Franz.Stucl. 37(1955) 48-49.