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À ROME 395 correspondance 35 • Il les renseigne sur les agissements à Rome des trois louvanistes (François Van Vianen, Chrétien Lupus, augustin, et Martin Steyaert) dans les années 1677-1679 36 • Une de ces lettres, écrite en novembre 1679 37 , fera plus tard l'objet de publications et de controverses. En voici les circonstances. Les députés jansénistes de Louvain, après avoir obtenu à Rome le décret contre les 65 propositions laxistes, profitant du vent favorable du moment, soumirent à l'examen du Saint-Office les anciennes Censures que les facultés de Louvain et de Douai avaient opposées, du temps de Baius, aux doctrines de Lessius. Les jésuites n'avaient cessé de faire entendre que ces Censures étaient d'inspiration baia– niste et avaient été condamnées, du temps du nonce Mirto Frangi– pani, par un bref du pape Pie V, et plus tard par les bulles contre Jansénius. Les louvanistes, n'en convenant pas, soumirent la ques– tion à la décision de Rome. Les Censures furent effectivement exa– minées par une commission nommée par le Saint-Office. Le résultat fut le suivant: le Saint-Office refusa de prononcer une condamnation; il refusa aussi bien de donner une approbation, ce qui n'est pas dans les habitudes d'une telle institution. L'assesseur, Camille Piazza, fit appeler les députés et leur dit oralement, que les Censures avaient été examinées, qu'on n'y avait découvert aucune erreur, et que par conséquent, leur doctrine pouvait être soutenue. Cette réponse, bien que seulement orale et négative (absence d'erreur) réjouit grandement les louvanistes, comme elle irrita les antijansé– nistes. L'historicité du fait fut mise en doute. Le Père Porter, con– sulté par ceux de son bord, leur donna une réponse selon leurs désirs. Lorsque, à leur avantage, les jésuites de Louvain font état de cette lettre, leurs adversaires y opposent d'autres lettres qu'ils ont reçues de Rome, et, même de personnages aussi importants qu'Au– gustin Favoriti, secrétaire des lettres secrètes et bras droit d'Inno– cent XI3 8 • Porter revient sur ses affirmations dans une lettre du 12 35 Dans une lettre du P. Gilles Estrix, jésuite de Louvain, à Paul Oliva, général de la Compagnie, du mois de mai 1679, on lit: « Constat etian1 Rmnae admiratos habuisse su1n– mos infimosque viras, neminem e Belgio comparuisse Lovaniensibus adversarium. Vidimus litteras R.P. Seraphini, carmelitae, aliasque R.P. Porteri, minoritae, unde id didicimus haud obscure» (Gand, Grand Séminaire, Jansenistica). Duffy agit également contre le décret relatif au culte du Saint-Sacrement que l'archevêque de Malines, Alphonse de Bcrghcs, avait rendu en 1674 (cf. infra). 36 Voir L. CEYSSENS, De Leuvense deputatie te Rome, 1677-1679, dans Jansenistica. Studiën I, Malines 1950, 167-253. 37 Voir L. CEYSSENS, Romeinse brieven uit de !erse episode van het Belgisch antijans– nisme (1680-1684), dans Bull.Inst.Hist.Belge de Rome 23(1944-1946) 80-81. sa CEYSSENS, De Leuvense deputatie, 228-229.
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