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418 LUCIEN CEYSSENS fut mêlé, au Saint-Office à la cause Bossuet-Fénélon, et dans celle du cardinal Célestin Sfondrati, bénédictin, théologien antigallicaniste et antijanséniste, dont le Nodus praedestinationis (1697) fut très combattu. Hélas! les détails disponibles restent très superficiels 109 • Mais sa fin approchait. Il mourut le 7 avril 1702, à l'âge de 70 ans, dans des circonstances inconnues 110 • * * * Après sa mort il ne fut pas entièrement oublié. En 1722, il y eut une troisième édition de son livre Securis evangelica ad haereses huius teniporis, Romae apud haeredes Corbeletti, MDCCXXXII, in-8°, pp. 30+430+4. (Archives de Saint-Isidore à Rome, ms. W 1, n.6, 2 fol.). 4) Ad Sanctissimum Dominum Nostrum Innocentium XII: Gemitus fidelium de statu fidei in Britannicis ditionibus extre– n1u11z subeuntis periculiun et vetera et recentiora praedecessoru111 exen1pla Pontificum zelu111~ que in causa pari et discrimine simile oculis Suae Sanctitatis humiliter exhibentium, dont il y a un exemplaire à Killiney, D 21, qui n'est pas de la main de Porter. Mais une note au dos porte: « Gemitus... auctore R.P. Portera». Faut-il identifier cet écrit avec les Collectanea veterum ac recentiorwn litterarum apostolicarum ad Britanicarum ditionem pertinentium dont parle Cleary, 123? 5) Huit addenda pour une prochaine troisième édition du Securis evangelica (Killiney ms. B 40, f.112-205). Ces additions n'ont pas été prises en considération pour la troisième édition de 1722. 109 On lit dans une lettre de Gabriel de La Cropte, abbé de Chantérac, agent de Fénélon à Rome, datée du 4 février 1698: « Il y en a un autre qui appelle les accusations de la Déclamtion [de Bossuet, de Noailles et de Godet des Marais] sw· le livre des Maximes des calomnies et qui les réfute du même style dont il a répondu à la lettre des prélats [Bossuet et quatre autres évêques: (Œuvres de Bossuet XI, édit. Lachat, lettre 256, p.179-184)] au Pape contre le livre du cardinal Sfondrate: c'est Je P. Porter, récollet irlandais, fort estimé à Rome, mais c'est lui-même qui l'a porté aux examinateurs; et lorsque quelques-uns d'eux n'ont pas voulu le recevoir, il s'en est plaint au commissaire du Saint-Office, qui lui a promis de l'envoyer aux examinateurs et de les obliger à le lire. Ce n'est point à moi qu'il faut s'en prendre, si ce bon Père a du zèle pour la défense de la vérité. Il est fort persuadé qu'on l'attaque injustement dans tous les articles de cette Déclaration» (FÉNÉL0N, Correspondance VIII, Paris 1828, 380). - Voir dans les Porter Papers une « Clausula excerpta ex epistola Godefridi Leibnitii, protestantis, consiliarii ducis Hannoveriae ad D. Antonium Magliabecchium, Serenissimi Ducis Etruriae bibliothecarium ». Dans cette lettre, datée de Hannover le 6 dé– cembre 1697, Leibniz écrit: « ... Cardinalem Sfondratum virum a doctrina et pietate laudatum, defensorem reperisse libenter intelligo, et miror opus fuisse ut benedictinis Germaniaeque auxilio veniret franciscanus et Hibernus, sed tanto minus suspectus habebitur apologista egre– gius, quem nec ordinis nec nationis, sed veritatis et iustitiae cura excitavit. !taque, et nabis, et R.P. Portera (quem rem bene gessisse confido) gratulor et gratias agendas censeo. Est is mihi fama doctrinae, virtutis illustriusque familiae cognitissimus et licet occasio proprioris notitiae defuerit, magni tamen semper feci virum ». 110 Une lettre d'un certain Fr. André (?), datée du 6 mars 1702, demandant l'intervention du P. Porter dans une question relative à des religieuses allemandc:s, permet de supposer que Je vieillard restait actif jusqu'au seuil de la mort (Killiney, Porter Papers). A-t-il pu assister, le 28 janvier, dans Saint-Laurent in Lucina au service funèbre solennel célébré pour son ami et protecteur Jacques II? Voir Distinto raguaglio del tumulo onorario fatto inalzare in Roma nella chiesa di S. Lorenzo in Lucina... in occasione dell'essequie celebrate a Gia– como II, Rome 1702.