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416 LUCIEN CEYSSENS d'autrefois parmi les discrets du collège 100 et ne recevant aucune satisfaction il doit en souffrir davantage du fait que son adversaire Duffy va rentrer au discrétoire 101 • En 1696 survient la mort du colonne! Patrice Porter. Passant l'hiver, avec son chef, le duc de Berwick, au port de Toulon, l'aide de camp se sent malade des poumons 102 • Il veut se rendre à Paris pour y rencontrer sa femme et sa fille. Arrivé à Avignon, il doit s'y arrêter. Tertiaire de saint François, il est entouré des soins des récollets. Il est assisté assidûment par son cousin, !'augustin Geffry Bermingham. Il fait son testament, reçoit les derniers sacrements, meurt chrétien– nement et est enterré chez les récollets. D'après les nouvelles que mande !'augustin Bermingham, il se montra très chiche à l'égard de son frère aîné, qui pourtant lui avait cédé autrefois les biens patri– moniaux103. Il est vrai, depuis longtemps, ceux-ci avaient été perdus. Durant les dernières années de sa vie, Porter eut encore quelque activité littéraire. Il publie, sans doute en France, un opuscule anony– me pour la défense de Charles II : Disquisitio theologica de praesenti faedere inito et continuato cum Principe Auriaco haeretico invasore regiae coronae ac ditionum Iacobi Secundi legitimi et catholici prin– cipis, s.l.n.d., in-8° 33 pp. 104 • Théologien laxiste, il publia, en 1696, une Dissertatio theologica de licita usu amphibologiarum et restrictionis ac iuramenti amphibolo– gici a reis exacti et sine mendacio praestiti; item de licita consuetu– dine exigendi iuramenti a reis forte periuraturis; tandem de solutione difficultatwn, s.l.n.d. [Romae, Typis Camerae apostolicae, 1696], in-4° 1 00 Voir l'écrit de Porter: Dispositione e prattica intorno alli Padri discreti di Sant'lsi– doro. C'est la coutume, soutient-il, que les discrets soient pris parmi les professeurs de théologie les plus anciens. Si en l'absence d'un plus ancien, un plus jeune a été nommé, celui-ci a toujours dû céder la place dès qu'un plus ancien retournait (Killiney, Porter Papers). 101 En 1697 et 1698 on rencontre le nom de Duffy parmi ceux des dix discrets (cf. Porter Papers). 1 0 2 Sur la maladie et la mort de Patrice Porter, voir de nombreux documents dans JENNINGS, art. cit., 14-17. 1 03 Le P. Bermingham écrit à Porter, le 28 mars 1696: « ..• I desired him to leave you some thing. He toweld me, he gave you feive hundered leivers for to impreint you boocke, and you had no needs of monny. I towould him yt although you where a Franciscan frier, perhaps you may feind your self some necessity; soe at last he left you 20 pistolls to be payed to you by your brother William of 33 pistolls it he gave him before ye breach of Boione. I dcscircd him in Mr Chaprnans prcscncc to lcave you his watch, but he answered you dit not understand it... His watch he would fain to be should and givein for to say massis for his soul; but I belive you will pray for him better then anny other, soe if you think yt I can dispose of the watch in your favor, you may ordain howe... » (JENNINGS, art. cit., 17). 1 01 Dans l'exemplaire de Killiney une ancienne main a noté devant le titre: Francisci Porteri.

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