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414 LUCIEN CEYSSENS Les nombreuses approbations portent des dates diverses: 19 no– vembre 1691; 16 janvier, 30 juin, 2, 13, 15 juillet, et 22 août 1692; enfin 10 et 12 février 1693. L'imposant ouvrage est dédié au cardinal Fabrice Spada, secrétaire de la Congrégation du Saint-Office. Une préface dithyrambique men– tionne les nombreux bienfaiteurs de l'auteur. L'histoire de la con– damnation du prédestinatianisme qui dans l'édition in-12 du Syntagma occupait dix pages, en occupe encore 8 dans l'édition in-folio. Au décret condamnatoire des 31 propositions jansénistes, Porter joint (p.658-660) des Notae historicae in praedictum decretum, qui sont in– teressantes. Elles révèlent par exemple comment le franciscain alle– mand Brunon Neusser a fait son entrée dans l'histoire du jansénisme. Elles mentionnent brièvement Duffy, mais ne disent pas un seul mot de François Diaz, l'espagnol qui s'attribua l'honneur d'avoir décroché le décret du 7 décembre 1690. Néanmoins, dans l'introduction de son livre, Porter lui décoche une flèche en parlant de « quorumdam exterorum Fratrwn qui spretis eius [ collegii S. Isidori] privilegiis, contemptis apostolicis constitutio– nibus eiusdem loci susquedeque omnia vertunt et patientiam fatigant. Cependant, il le regrettera bientôt. Car cet espagnol, qui s'est installé parmi les irlandais au collège Saint-Isidore, est un homme puissant, appuyé par le roi d'Espagne et l'empereur d'Autriche, et qui a des entrées dans le haut monde italien. Bientôt, au début du printemps de 1693, emportant les premiers exemplaires du nouveau livre, Porter se met en route vers l'Italie. Nous n'apprenons rien sur son voyage avant le 12 juillet, lorsqu'il se trouve à Florence et écrit au P. Diaz la lettre très significative que voici: « Ritrovandomi qui in Firenze per andar a Roma in ordine ad ase– guire [ !] una comissione datami da Sua Maestà Britannica, mi fu fatto sapere da certi ministri del Serenissimo Signor Cardinal de Medici, mio benignissimo Padrone, che alcuni di cotesto Collegio pigliavan ombra di questo mio distincto viagio, che non fosse per ridonder in loro pregiuditio, onde Sua Altezza Reverendissima pare desiderosa che io purghi tal sospicione, acciè> la mia dimora costi, per quell poco tempo che pretendo fermarmi, riesca più pacifica e di maggior satisfattione delli altri. Io, P.M.R., li protesto con ogni sin– cera cordialità che il negotio [da] intraprendere non ha, né haverà da fare con chi si sia di cotesto luogo, né meno è per impicciarmi in cosa veruna, interesse o affare del convento o di qual si voglia persona di esso, che ansi al contrario intendo di viver con ogni buona lege con tutti, nemine dempto et particolarmente con V.P.M.R. per il posto e carattere che tinere [ !] nell'ordine et stima in cotesta corte, volendo omninamente implorar la vostra assistenza, favore et ajuto nelle mie faciende durante il breve spatio di tempo che pretendo di stare, do-
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