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FRANÇOIS PORTER, FRANCISCAIN IRLANDAIS À ROME 405 tances 64 , ne put l'obtenir 65 • Son adversaire, François Diaz, franciscain espagnol dont nous reparlerons encore, le décrochera en 1690, pendant que lui-même se trouvera en exil à Paris. En 1684, au moment où l'affaire des propositions à condamner s'arrête et risque de rester sans résultat, une consolation attend le vaillant agent antijanséniste: il est orné du titre convoité de lector bis iubilatus 66 • Mais en la même année, il se trouve, pour ingérences indues, en mauvais termes avec l'agent de la « Natio Germano-Belgi– ca » à Rome 67 • Bientôt, en 1687, il donne, vraisemblablement sans efforts parti• culiers, une nouvelle édition de sa Securis evangelica... Editio secunda. Novis additionibus aucta et recognita ab ipso auctore Fr. Francisco Portera... S. Theologiae Lectore Iubilato, Ad Illustrissimum et Excel– lentissimum D.D. Comitem de Castelmain etc., Romae, Sumptibus Iosephi Dondini, 1687, in-12°, [30]+635+[5] pp. L'ouvrage ne porte aucune approbation des professeurs de Saint– Isidore (ce qui est un indice des dissensions domestiques), mais une lettre du général de !'Ordre Petrus Marinus Sormano, donnée à l'Ara Coeli le 25 février 1687. La dédicace à Roger Palmer, comte de Castlemaine, s'explique par les circonstances. Devenu catholique en 1673, monté au trône en 1685, Jacques II a fait des efforts sérieux et même imprudents pour relever le catholicisme en Angleterre 68 • Bientôt il y aura à Lon– dres un vicaire apostolique et même un délégué pontifical, qui obtien- 6 4 Vers 1683, Porter s'adresse à l'empereur: « [ut] dignetur eumdem Patrem decorare titulo sui theologi pro ulteriore dictae causae sollicitando progressu et feliciori procurando exitu; eumdemque commendare protectioni Oratoris Suae Sacrae Maiestatis in Urbe, ut ita protectus quietius et sccurius ncgotium tanti momenti so!licitet » (Killiney, Porter Papers). 65 Porter (Systema decretorum, 661-663) attribue l'arrêt de sa cause à l'affaire de Molinos et aux infirmités du pape Innocent XL Le rigorisme du pape y était certainement pour quelque chose. no C. GrnLIN, Liber Lovaniensis, 169. La possession de ce privilège ne fut pas pacifique. Voir un écrit (de Duffy) offert au général de ]'Ordre: An sit rite et legitime declaratus lector bis iubilatus P. Franciscus Porter? L'argument contraire est surtout: « cum noi1 nisi ab anno 1670 banc [theologiam] coeperit docere et anno 1684 dcsierit ». Il n'est pas probable que le général ait donné satisfaction à la prière d'annuler le privilège (Killiney, Porter Papers). 67 Un registre de l'agent de la Natio Gennano-Belgica (Tirlemont, couvent des domi– nicains, ms. 7811, circa calcern) porte cette notice: <( 1684. Francîscus Porterus, Iector iubila~ tus conventus S. Isidori Romae, Hibernorum, scribens sese agentem Hiberniae, seseque Ageniiae Nationis ingerens negotiis, prohibitus fuit a Generali ac Eminentissimo Protectore [Cibo] hune sibi arrogare titulum, seseque Agentiae ingerere negotiis sub poenis excommu– nicationis etc. Hocque effecerat P. Corselius tune Romae agcns generalis. Hoc quoque provin– cialis Hiberniae mandat etc.», Cf. L. CEYSSENS et A. HouBAERT, O.F.M., Twee franciskaanse handschriften bij de Dominikanen te Tienen, dans Franciscana 18(1963) 47. os Ludovico von PASTOR, Storia dei Papi XIV/2, Rome 1943, 366-347.

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