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CLÉMENT SCHMITT, O.F.M. UN DEFENSEUR ATTARDE DE BENOIT XIII: ANTOINE « DE PISCIBUS », O.F.M. Le 21 juillet 1415, l'empereur Sigismond de Luxembourg et 14 prélats et docteurs choisis au cours de la 16c session du Concile de Constance (11 juillet) se mirent en route afin de rencontrer Be– noît XIII et tenter une dernière fois de le résoudre à donner sa démis– sion. Depuis 20 ans qu'il portait la tiare, Pedro de Luna avait certes triomphé de bien des assauts et nul n'avait à le convaincre qu'il déte– nait la légitime succession de saint Pierre. Jamais, d'autre part, les circonstances ne lui avaient paru aussi favorables, puisqu'il restait seul en lice Le rival de l'obédience de Pise, Jean XXIII, avait été solennellement déposé le 29 mai 1415, tandis que le pape de Rome, Grégoire XII, soucieux de paix et d'union, avait abdiqué le 4 juillet 1415. Néanmoins, Benoît XIII dut être bien préoccupé de son sort depuis que se trouvait réuni le Concile de Constance, si peu de temps après celui de Pise où lui-même et son adversaire de Rome avaient été destitués et remplacés par Alexandre V. Le fait est qu'il reprit fa tactique employée dans des circonstances très semblables, en fé– vrier 1395, quand Charles VI, roi de France, lui avait député une ambassade afin de l'amener à accepter la voie de cession. Il s'était empressé alors de demander à ses partisans, notamment au cardinal Léonard de Giffoni, O.F.M., de défendre ses droits par écrit. Cette fois de même il eut recours à deux prélats et à un franciscain qu'il venait de nommer pénitencier apostolique, Antoine de Piscibus ou de Catane, maître en théologie de l'Université de Padoue et deux fois ministre provincial de Sicile. L'intéressé confessa son embarras, niais ne put se soustraire à l'instante requête de son maître. Il exposa sous forme de lettre la voie d'union qui lui paraissait la plus expé– ditive. Le texte, contenu dans le manuscrit latin 1479 de la Bibliothè– que Nationale de Paris, bien que de caractère théologique et juridi– que, n'est pas dénué d'intérêt historique, puisqu'on en retrouve les thèses dans les réponses que Benoît XIII fit à l'empereur et à sa
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