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LA « PHILOMENA » DE JEAN DE PECKHAM 25-34: Prime: Enfance du Christ. 35-47: Tierce: Vie publique du Christ. 48-77: Sexte: Passion du Christ. 78-85: None: Mort du Christ. 86-90: Fin. 199 Ainsi que le chant du rossignol va en s'intensifiant d'heure en heure, la méditation de l'âme augmente en intensité. Dépendances et origines classiques La Philomena de Peckham fait suite à la littérature du rossignol de l'époque du moyen-âge. Bien avant Peckham le rossignol était l'oiseau favori des poètes 4 • Il avait attiré l'attention d'Homère. Celui-ci le célèbre dans une charmante comparaison : « Comme la fille de Pandareus, la chanteuse verdière se perche au plus épais des arbres refeuillés, pour chanter ses doux airs quand le printemps renaît; ses roulades pressées emplissent les échos; elle pleu– re Itylos... » 5 • Chez les poètes latins comme Plaute6, Phèdre7, Sénèque 8, et Horace 9 on ne trouve guère son nom. Cependant, Virgile comme Homère voue quelques vers ravissants au chant plaintif de cet oiseau 10 • Nous rencon– trons pour la première fois une ample description chez Pline l'An– cien11. C'est lui qui écrit:« Victa morte finit saepe vitam, spiritu prius definit deficiente quam cantu », ce qui veut dire qu'il meurt, son esprit le quittant avant son chant. Pline a bien observé, mais nous n'entendons que chez Paulin de Nole (t 431) la première description poétique du cantique de l'oiseau du printemps: « attonitas rupto modulamine decipit aures » 12 • Isidore de Séville (t 636) parle du chant du rossignol à l'aurore 13 • Avec Eugène de Tolède (t 658) 11 , Alcuin de Tours (t 804) 15 et Paul 4 Voir Arnold PrsCHINGER, Der Vogelgesang bei den Griechisclwn Dichtern, Eichstatt 1909; AR. CHANDLER, The Nightingale in Greek and Latin Poetry, dans The Classical Journal, t.30. 0 Odysée 19, vs. 519-522. "Bacch. 76. 1 III, 18, vs. 2. s Ep. 76. o Sat. II, 3, 245. 10 Georg. 4, 511-515. 11 Historia Naturalis, X, 29. 1 2 Dans le poème sur St. Félix: PL 61, 608-609, Poema XI, vs. 32-36. rn Etymologiae, XII, 7, 37. 14 Carmina, éd. Vollmer, dans MGH.Auct. XIV, 254. 15 MGH, Poet.Lat.Aev.Car. I, 274ss.

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