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198 MAXIMILIEN DE MOERDIJK Résumé et structure du poème Dans ce poème de 90 quatrains le poète invite le rossignol (str. 1) à être son messager auprès de son ami, à le soulager lui– même par son chant, et à apaiser sa tristesse (str. 2). Il prie le rossi– gnol de saluer son seul-aimé et de lui dire que son cœur brûle toujours du désir de le voir (str. 3). Il le choisit comme messager parce qu'il a quelques qualités, qui, comme il a lu, plairont à Dieu, quand elles seront appliquées mystiquement ou interprétées allégo– riquement (str. 4). Quand l'ami suivra le chant du rossignol avec at– tention, celui-ci le rendra bientôt musicien céleste (str. 5). Alors le poète décrit ce que le rossignol fait aux différentes heures de la journée, quand il sent approcher sa mort. Dès avant l'aurore il tend sa petite gorge et chante toutes sortes d'airs et, à la première heure du matin, il élève sa voix et chante sans repos (str. 6-7). À la troisième heure il chante si violemment que sa gorge risque d'éclater (str. 8). Quand le soleil est au zénith, son cœur défaille et sa voix se brise (str. 9). À la sixième heure il ne peut plus que remuer son bec; et à la neuvième, il meurt et ses veines sont déchirées (str. 10). Ce chant est spirituellement applicable à l'attitude de l'âme qui aime son Christ (str. 11). Philomena, le rossignol, est alors l'âme aimante qui chante sa chanson, errant en esprit à travers la belle Patrie (str. 12). Pour augmenter son saint espoir, une journée spi– rituelle lui est montrée, c.à.d. un jour de prière, répartie selon les heures canoniques de l'Office Divin (str. 13), savoir: à l'aurore la création de l'homme; à la première heure, l'incarnation du Christ; à la troisième heure, la vie publique de Jésus (str. 14); à la sixième heure, la passion du Christ (str. 15); à la neuvième heure, sa mort sur la croix; et aux Vêpres, dans la soirée, la mise au tombeau (str. 16). D'après cette interprétation spirituelle du rossignol et cette réparti– tion des bienfaits de Dieu selon les heures de l'Office Divin, les bien– faits de Dieu sont médités par l'âme qui, telle le rossignol, chante toujours plus violemment sa chanson d'amour pour mourir enfin, avec le Christ, d'une mort spirituelle, et s'unir avec le Bien-Aimé comme l'épouse avec son Époux (str. 17-90). La construction du poème est très claire : Strophes 1-4: Introduction. Strophes 5-10: Histoire du rossignol. 11-13: Explication générale de l'histoire. 14-16: Les heures séparées. Suivent alors les méditations des heures différentes: Strophes 17-24: Matines : Création de l'homme.

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