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LA « PHILOMENA » DE JEAN DE PECKHAM 213, anonyme: Des hl. Bonaventura Philomele oder Nachtigallenlied, Lin– gen 1883. A l'occasion du sixième centenaire de St. Bonaventure le poème fut traduit trois fois en italien: une fois à Rome par G. Ré, O.F.M., deux. fois à Gênes par A. Campanella et par Francesco Maria da Salerno,. O.F.M.Obs., publié en Della poesia nel serafico dottore S. Bonaventura,. Genova 1874, p.128-174 68 • Une traduction castillane parut dans: La Filomena de San Buenaventura, Madrid, Imprenta de José Mun.oz Alcira, 1879. C'est surtout le prêtre-poète flamand Guido Gezelle (1830-1899) qui a été captivé par le poème de Peckham. Il l'appelait: « dat won– derlijk stuk van de nachtegale » 69 • Probablement il le commenta avec ses élèves en classe. La strophe 82: « Eia dulcis anima», l'a enthou– siasmé pendant toute sa vie. Il l'employa dans la traduction comme épigraphe pour ses Kerkhofblommen, écrits pour un de ses élèves,. mort en 1858. L'image mortuaire pour le même élève a été inspirée par rosa et lilium de la strophe 82 et ces noms ont exercé leur in– fluence sur l'inspiration générale et sur le titre même des Kerkhof– blommen70. En 1874 il fit encore une traduction libre de la même strophe et deux fois encore il en fut inspiré, en 1885 et en 1888 71 • Nous connaissons deux compositions musicales de la Philomena en ms. La première se trouve à l'École catholique de Musique à Utrecht, c'est le ms. B.113, f.71-90. Cette copie porte la date de 1400 et est originaire de la Congrégation de Windesheim 72 • L'autre, du début du XVI 0 siècle, se trouve aux archives de la ville de Cologne, Codex W 75 et est attribuée à Jacob Herenthals, O.F.M., du couvent de Ma– lines. Au folio 37 il y a deux strophes avec musique 73 • Puisque, au moyen-âge, la Philomena était partout répandue et aimée, elle a joué un rôle important dans la divulgation des dévotions qu'on a vu paraître au XII 0 et XIII 0 siècle. Tout le monde sait l'in– fluence qu'ont exercée les écrits ascétiques et mystiques de St. Bona-· 68 Cf. H. SnARALEA, Supplementum ... ad Scriptores, pars 1, Romae 1908, 163-164; Jac. QuÉTIF, Scriptores Ord. Praed. II, Paris 1721, 287-288; C. KINGSFORD - A.G. LITTI.E - F. Tosco,. Fratris Johannis Pecham Tracta/us Tres de Paupertate, Aberdeen 1910, 8; Livarius OLIGER,. O.F.M., dans Arch.Franc.Hist. 4(1911) 148. oo Ce morceau merveilleux du rossignol, dans Rond den Heercl, 1870, 260. 7 0 Cf. Kerkhofblommen (Pâquerettes de cimetières), édition commémorative, Amsterdam 1930, 196 et 213. n Ibid., n.XXVI, XCIX et CXX. 72 Cf. Neophilol. 39(1955) 305-308, où la première strophe en musique récitative à deux. voix est reproduite. 73 M.J. POUL, Thomae Hemerken a Kempis Opera Omnia IV, Freiburg 1918, 503. Au f.39v-· 45v du ms., Philomena est copié intégralement.

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