BCCCAP00000000000000000000831

212 MAXIMILIEN DE MOERDIJK en 1615 chez J. Wagner à Munich sous le titre de: Philomelae Cantus· sive in Philomelam D. Bonaventurae Doct. Ecclesiae Paraphrasis ly– rica. Balde a divisé le poème en 29 points. À chaque point il donne d'abord le texte de Peckham et ensuite une paraphrase en vers. Il. dit lui-même dans la dédicace comment il procédait : « Paraphrasis nostra, modo pari passu cum S. Doctore incedit; modo largius exun– dat, sententiam dumtaxat secuta ». Ainsi que le ms. 3005-3008 de Bruxelles il mentionne le hibou dans la paraphrase des strophes 12-13: frustra dirum ululat stygii carminis omen inimica tuo noctua nido. Chez le poète néerlandais Joost van den Vondel (1587-1697), on. rencontre quelques unes des qualités du rossignol telles qu'elles sont décrites par Peckham et van Maerlant. Dans sa poésie Henriette Ma– rie te Amsterdam (1642) il fait chanter le rossignol toujours plus haut, jusqu'à ce qu'il crève, meure et tombe de l'arbre (vs. 8-10). De nachtegael verheft de klancken uit zijn kracht, En loopt gevaer, dat hij zal barsten, door dit brallen, En, uit den hemel, in de luit, zijn grafste vallen 67 • Les rossignols spirituels après Peckham n'ont pas cessé de chan– ter. Nous avons déjà cité le troisième petit livre de Rossi. Ainsi Hans Sachs (1494-1576) écrivit son chant de la réformation: Witten– bergisch Nachtigall (1523); Friedrich von Spee, S.J. (1591-1633), un recueil de cantiques: Trutznachtigall. Aux Pays-Bas parurent des re– cueils de cantiques tels que: Den gheestelijcken Nachtegaal, Anvers 1634; Het Hemels Nachtengaelken de Joannes Lixbona, O.P. (t c.1670), 1639, 1646, 1663, 1671; Het singende Nachtegaeltje, Amsterdam 1671; De geestelijken Nachtegaal, Dordrecht 1741, 1756, de J. Adriaan van Veen. Sous l'influence du romantisme la Philomena fut traduite en allemand. C. Fortlage publia en 1843 à Berlin le recueil: Gesiinge Christlicher Vorzeit où il inséra à la p.250-253 une traduction partielle. M. von Diepenbrock insérait dans la quatrième edition de son Geist– licher Blumenkranz, Salzbach 1862, une traduction de sa main; et une autre, du converti catholique Lebrecht Dreves, parut dans une édition isolée: Des hl. Bonaventura Nachtigallenlied, Einsiedeln 1865. Une quatrième traduction allemande fut composée par un auteur " 7 Le rossignol chante aussi fort qu'il peut; il risque de crever par cet étalage de sa virtuosité, et de tomber du ciel dans le tombeau de son chant. Cf. le poème épique de·· Vondel: Joannes de Boetgezant (1662) VI, vs. 411-414.

RkJQdWJsaXNoZXIy NDA3MTIz