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LA « PHILOMENA » DE JEAN DE PECKHAM 211 trois traductions néerlandaises: E. Vi:iller, Nachtigall des hl. Bonaven– tura, München 1612; J[an] D[avid] H[eemsen], Den Nachtegael van den Heyligen Bonaventura, Leuven 1621 65 ; G. Thielemans, O.F.M., Den Gheestelycken Nachtegael op de Passie des Heeren... uut den Latyne overghesedt, achter Soliloquium oft Alleenspraecke des H. Seraphi– schen Leeraer Bonaventura, Antwerpen 1624 (en prose); P. Franciscus Philotheus [ = Petrus Cauwe, O.F.M.], Den Seraphischen Nachtegael vanden Heyligen Bonaventura, Over-geset in Duytschen Rym, imprimé après la troisième partie de De Pelgrimagie van Jesus Christus, Ant– werpen (s.d.), avec l'approbation de janvier 1665 66 • De la même époque datent deux paraphrases détaillées latines. À Rome Jean Baptiste Rossi, S.J. (1576-1656), publia en 1664 les Opuscula spiritualia quatuor, in folio, 224 et 280 pages. Le deuxième de ces quatre opuscules (p.15-153) s'occupe exclusivement du poème de Peckham. L'auteur divise le contenu en 18 points et fait de chaque point un chapitre à part; il y donne d'abord le texte du poème, puis en fait une paraphrase dans un poème de sa façon et à la fin il ajoute un ample commentaire et des considérations en prose. Les 18 chapi– tres sont précédés de réflexions sur le nom de l'oiseau, sur son chant, sur la technique et sur la valeur du poème, suivies d'un résumé du poème concernant la forme et le contenu. Il faut remarquer qu'au premier chapitre le rossignol comme messager de l'amour, un nom– bre de poètes de l'antiquité classique et d'anciens écrivains chrétiens sont mentionnés et en partie cités .. qui ont déjà écrit de belles choses sur le rossignol. Comme tant d'œuvres du temps de l'humanisme, l'ouvrage de Rossi étonne par sa grande érudition. Il est illustré de quelques gravures: du rossignol chantant, de St. Bonaventure comme cardinal, par le graveur parisien Gregoire Huret (1606-1670), du tableau de Noël, de l'âme aimante agenouillée auprès des instruments de la passion, et encore de St. Bonaventure, écoutant le chant du rossignol. Le troisième des quatre opuscules traite du culte de Dieu et des saints. Il en a emprunté le titre au poème de Peckham; il y fait aussi chanter un cantique spirituel, cette fois à trois voix: la basse chante la peti– tesse de l'homme vis-à-vis de Dieu; la voix de l'alto chante un can– tique d'adoration; le ténor, un cantique d'hommage à Marie et aux autres Saints. L'autre paraphrase est de Jacob Balde, S.J. (1604-1668). Elle parut G5 Publié et préfacé dans Franciscaans Leven 37(1954) 17-25, 49-57, 118-121, 151-156. on Pour l'identité du P. Franciscus Philotheus et du P. Cauwe, voir Ons Geestelijk Erf 8(1934) 214. Au cinquième chapitre de la première partie on a donné des strophes 32-33 une traduction paraphrasée en douze quatrains jambiques à trois pieds. Dans un même opuscule ms. à la bibliothèque de l'Université de Gand (n.2176) les mêmes strophes sont traitées au même endroit, non pas en vers mais en prose. Cf. ibid., 212.

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