BCCCAP00000000000000000000831

210 MAXIMILIEN DE MOERDIJK hi sanc so luyde die seven noten hooch so dat sijn edel hertken is gebroken.... 59 • La strophe 70, semble avoir trouvé un écho dans Viola Animae (1490) du chartreux flamand Pierre Doorlant (1454-1507), où le faucon de l'âme humaine est attiré vers sa proie, le corps sanglant du Christ 60 • On peut constater une imitation très nette, directe ou indirecte, dans la vie de Jésus du frère mineur Jean Brugman (c.1400-1473). La fré– quentation de !'Enfant Jésus est la même que celle de Peckham (str. 29-33); ce que le Christ a enduré pendant sa vie publique (str. 36) est redit chez Brugman: « il a enduré pluie, froid, chaleur, faim et soif » 61 • Plus encore que par des analogies textuelles Brugman dépend de Peckham par la plasticité et le pathétique, avec lesquels il traite toute la vie de Jésus. Le dominicain Louis de Grenade publie en 1574 et 1577 son Adi– ciones al Memorial de la vida Christiana, où il ajouta une traduction du poème de Peckham: La Filomena de S. Buenaventura. Cet ouvrage fut traduit en français par Nicolaud Deny et édité à Paris en 1575; un peu plus tard par Sebastian Hardy, par Simon Martin de Paris, O.F.M., et paru à Rouen en 1634 et 1638 et à Paris en 1643, 1645, 1648 et 1654 et à Lyon en 1660. Juan Lôpez de Ubeda en inséra une traduc– tion dans son ouvrage: Cancionero general de la Doctrina Christiana, Alcala 1579. Au f.205v le poème, qui est divisé en 12 strophes, com– mence par le titre Philomena de San Buenaventura traduzida de Latin en Romance y metro vulgar, de pie quebrado 62 • En 1556 parut une traduction italienne à Venise de la main de Jacob Garibi de Porta: S. Bonaventurae Philomena editio carmine italico. À l'Académie des sciences de Léningrad, le ms. XX.I.XLVIII datant de la première moitié du XVIe siècle contient, au f.120-126a, des Méditations sur l'ar– bre de la croix et le rossignol, qui probablement sont en rapport avec le poème de Peckham 63 • A la suite de l'édition de l'œuvre complète de St. Bonaventure vers 1600 64 le poème connut une plus grande vogue dans les pays germaniques et bientôt on voit paraître une traduction allemande et 59 Le rossignol courageux se posait sur l'arbre de la croix; il a déployé ses ailes très largement; il chantait les sept notes aigüs si haut, que son noble petit cœur s'en brise. Autres exemples dans Franciscaans Leven 38(1955) 100-103. oo Voir Ons Geestelijk Erf 27(1953) 275. 61 W. M0LL, Johannes Brugman II, Amsterdam 1859, 308, 319. 02 Cf. Juan CATALINA GARCfA, Ensayo de una Tipografia complutense, Madrid 1889, n.543. 63 R. LIEVENS, Middelnederlandse Handschriften in Oost-Europa, Gent 1963, n.83. e• Voir note 3.

RkJQdWJsaXNoZXIy NDA3MTIz