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MAXIMILIEN DE M0ERDIJK, O.F.M.Cap. t LA « PHILOMENA » DE JEAN DE PECKHAM 1 ' Aux plus célèbres poèmes du moyen-âge, mis en vers par les:. frères mineurs appartiennent les trois poèmes latins: le Stabat Mater,. le Dies Irae et la Philomena. Le Dies Irae fut très probablement composé par un frère mineur en Italie au XIIe siècle. Le Stabat Mater a été composé par le frère mineur anglais Jean de Peckham (c.1215-1292) 1 • Jusqu'à la fin du XVe siècle la Philomena fut attribuée à St. Bernard, à St. Bonaventure ou à Jean de Peckham. Depuis le moyen-âge jusqu'au XIXe siècle on considérait exclusivement St. Bo– naventure comme l'auteur de ce poème 2 ; aujourd'hui on l'attribue unanimement à Jean de Peckham. Les deux premiers poèmes insérés dans le Missale Romanum continuaient leur vie jusqu'aujourd'hui, et pendant tous les siècles, ils ont été partout applaudis. Le Dies Irae, méditation terrifiante sur le Dernier Jugement dans une forme dra– matique, est devenu un symbole de terreurs et d'incertitudes, de dégénération sociale et morale. Le Stabat Mater, compassion atten– drissante de la Mère la plus sublime et la plus innocente pour son Fils le plus sublime et le plus innocent, est devenu le symbole de la. douleur sublime. Le troisième poème Philomena 3 n'est pas moins.. émouvant que le Stabat Mater. '' L'auteur, mort subitement le 28 octobre 1963, n'a plus vu la traduction et la rédaction· définitive de son article. Nous espérons ne pas avoir trop trahi ses intentions. - Le reviseur,. P. LÉOPOLD DE 's-HERTOGENB0SCH, O.F.M.Cap. 1 Voir MAXIMILTANUS [DE M0ERDIJK], O.F.M.Cap., De Middelnederlandse Vertalingen vaw Jzet Stabat Mater, Zwolle 1957, 13-17. 2 Voir MAXIM!LJANUS, O.F.M.Cap., Philomena van John Pecham, dans Neophilo/ogus 38- (1954) 207. a Imprimé à Paris 1503, München 1645, Hamburg 1887 (éd. Carl Hamann); Opuscula· S. Bonaventurae, Strasbourg 1459, Pars II, SS lo:~; Opera S. Bonaventurae, éd. Vaticana 1596,. t.VI , p.445; éd. Mayence 1609, t.VI , p.424-427; éd. A.C. Peltier, Paris 1865, t.XIV, p.162-166; éd. Quaracchi, 1898, t.VIII, p.669-674; avec differentes traductions, voir infra. - Werner Ross, Rose· und Nachtigall, dans Romanische Forschungen 67(1956) 80 prétend que la Philomena n'a pas encore été éditée dans une édition critique; il néglige cependant l'édition de Quaracchi. Sur la Philomena ont écrit F.J.E. RABY, Philomena praevia temporis amoeni, dans Mélanges Joseph de Gellinck S.J., Gembloux 1951, 435-448; MAXIMILIANUS, dans Neophilologus, /oco cit.,. 206-217, 290-300.

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