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480 KORNEL GADACZ Une fois la, ils firent la rencontre du P. Colomban Kossakowski. Le P. Basile, le P. Eugene et le frere Conrad, « vieux et d'aspect mi– nable », s'étaient d'abord arretés en la ville de TsarévokokchaYsk. Par la suite, le pere gardien fut rejoint par le P. Basile, tandis que P. Eugene et frere Conrad partaient pour Kazan 73 • Ils bénéficiaient taus des secours en argent que leur faisait parvenir, par l'entremise de l'abbé Ladislas Bajkowski a Korsoun, le toujours tutélaire abbé Alexandre Kieroúski. En 1876, les pretres rec;;urent 80 roubles pour cinq personnes, a charge de s'acquitter de cinq intentions. Ici encare, il y eut des difficultés a propos du payement des rétributions pour l'entretien journalier, le P. Basile s'étant adressé en la matiere au gouverneur compétent. La supplique fut écrite de la main d'un carme déchaussé, le sous-diacre Laurent Drozdys, qui pour ce service fut gratifié de la somme de 0,5 rouble 74 • Peu apres, au début du séjour des nouveaux arrivés, mourait le pere Colomban 75 • L'aide qui venait de la part de l'abbé Kieroúski se faisait tres désiréé, surtout depuis que le P. Basile s'alitait fréquemment et ne disait plus sa messe. Le P. Émilien s'acquittait des intentions de messe rec;;ues par le malade. Les deux capucins partageaient le meme toit et le gardien donnait ses meilleurs soins au valétudinaire. En 1881, le P. Basile fut atteint d'une deuxieme attaque de paralysie. C'est a peine s'il pouvait s'asseoir dans son lit. Il faillit d'ailleurs y mourir. En dépit de taus ces contretemps, le P. Émilien songea a faire venit de Kazan le frere Conrad Perzyúski pour que celui-ci l'aidát a veiller sur le malade. Frere Conrad avait bien ses 80 ans, mais au dire du gardien il pouvait encare se montrer utile aupres du P. Basile, « qui est souvent d'humeur tres capricieuse ». Frere Conrad refusa. De Tsévilsk, l'abbé Pisanko suppliait de son coté l'abbé Kie– ronski de venir en aide au frere Conrad Perzyúski. Celui-ci avait rec;;u en 1879, du ministre de l'Intérieur, la permission de rentrer au pays, a condition toutefois que quelque membre de sa famille le prenne chez lui. Personne ne s'étant trouvé qui voulüt le prendre, le gouver– neur trancha la question - « C'est done moi qui le prendrai » - et il le fit conduire a l'asile de vieillards (bohadielnia) de l'endroit. « C'est un homme d'une rare piété et bonté » - écrivait done l'abbé Pisanko, et il priait en conséquence qu'on lui vienne en aide « afin qu'au cas d'un changement du lieu de résidence, il ait ses quelques sous a lui pour subvenir aux premiers besoins ». 73 AR, Lettre de Perm, datée le 6 juin 1876. 7 4 AR, Lettre de I'abbé Paul Krajewski de Galitch, datée du 13 novembre 1876, a l'abbe Al. Kieronski; Lettre du sous-diacre Laurent Drozdys de Tsévilsk, datée du 25 novembre 1876; Lettre de I'abbé Ladislas Bajkowski de Korsoun, datée du 29 décembre 1876. 7 5 KuBICKI, op. cit. III, 689; Wiadomosci koscielne, 1877, n.3, p.23.

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