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LE FONDS FRANCISCAIN DE LA REFORME CAPUCINE 35 .Jean de Fano et d'autres. Ce sera la cause de la disparition partielle des maisons de récollection et du lever glorieux de la réforme ca– pucine. III. - LA PLACE DE LE RÉFORME CAPUCINE DANS L'ÜRDRE FRANCISCAIN La réforme des capucins s'emboite parfaitement aux mouvements de réforme franciscaine, telle qu'elle s'est développée surtout en Espagne et en Italie pendant le premier quart du 16e siecle. Mais le fait, qu'elle ait pu précisément se développer et bien de cette fa~on caractéristique, tient de tres pres a la tendance écclésiastique réfor– matrice au bas Moyen-Age et au seuil du temps nouveau. Comme l'Ordre franciscain formait une subdivision du mouvement de renou– veau et de réforme évangéliques dans l'Église du 12c et du 13e siecles, et attint son point culminant au 4c concile de Latran en 1215 sous Innocent III, ainsi la réforme capucine est le fruit des tendances de renouveau et de réforme, qui trouvent leur couronnement catho– lique dans le concile de Trente. Parmi les caractéristiques de cette période rénovatrice, que l'on désigne souvent par le terme de « reformatio in capite et in membris », il faut surtout souligner ce qui suit. L'attente d'un temps « nouveau » avec une Église « réfor– mée » selon !'Esprit du Christ, était tres grande. De plus, les idées joachimitiques, apocalyptiques, prophétiques et illuminées jouaient un role important 44 , auxquelles meme notre meilleur chroniqueur, Bernardin de Colpetrazzo, n'a pas échappé 45 • Cette idée de « reno– vatio », de « renascentia », de « reformatio » se réalise sous différents mouvements riches en influence, tels que l'observance, la dévotion moderne, la prédication de la pénitence, le mysticisme, l'érémitisme apostolique de la vie contemplative, l'humanisme chrétien, l'émanci– pation du lai:c dans l'apostcilat et dans les ceuvres charitables. Pour nous borner a quelques noms, nous citons: Thomas a Kempis, Sa– vonarole, García de Cisneros, Ximénez de Cisneros, Quiñones, Ruys– broec, Tauler, Herp, Paul Giustiniani, Giberti, Gonzaga, Seripando, Contarini, Pole, Vittoria Colonna, Catherine Cibo, Valdes, Erasme, Staupitz, Luther, Ignace de Loyola, Ochino, Jean de Fano, Catherine de Genes, Baptiste de Varano, Vernazza, l'Oratoire du divin amour. Un des traits caractéristiques fondamentaux de la piété («pietas» 44 Cf, les études, in L'attesa dell'eta nuova nella spiritualita della fine del medioevo, 'Todi 1962, surtout Manselli et Ilarino da Milano; J. LORTZ, Geschichte der Kirche I, Münster 1962, 421. 45 BERNARDINUS A COLPETRAZZO, in Monumenta II, 43 (oü se trouve le nom de Joachim, :56-57; cf, 14-21).

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