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18 OPTAT DE VEGHEL des diffícúltés menac;antes de l'Ordre, nous déclarons que vous n'etes pas obligés d'observer le testament » 8 • Nous sommes d'avis que cette déclaration papale rend au mieux l'intention qu'avait Fran9ois par son testament, bien que les termes impérieux qui s'y trouvent, semblent vouloir dire le contraire. Cette déclaration aurait pu étre une bonne base pour rapprocher les. freres et pour réconcilier les différends entre eux. Car d'un cóté elle nie le caractere obligatoire de la vie pleinement évangélique de Fran9ois, tel– le qu'elle est présentée dans le testament, et de l'autre coté elle contient des paroles d'estime pour son intention pieuse, ses vceux justes et ses saints désirs. Il y avait done ici une ligne de conduite précieuse de la part du pape, pour atteindre une unité fructueuse de l'Ordre dans la diversité des dons de l'esprit et du genre de vie. Elle offrait un point de départ a une exigence saine de la regle évan– gélique comme loi de vie, et a un encouragement positif pour l'ob– server parfaitement selon le désir du testament. Cette attitude ré– conciliante répondait parfaitement a l'esprit d'héroicité chevaleresque de Franc;ois d'une part, et de l'autre a son esprit d'humilité et de liberté évangéliques. Cette synthese idéale s'avéra cependant impos– sible a réaliser dans l'organisation interne de l'Ordre. Les contrastes se durcirent en des points de vue étroits, d'abord dans la pratique et plus tard meme en théorie. Alors, peu a peu, a l'intérieur du mou– vement franciscain général de réforme et de renouveau évangélique naquirent des tendances de réforme particuliere et des partís pour retrouver a sa source la vie premiere, pleinement évangélique de l'Ordre. II. - LES MOUVEMENTS DE RÉFORME DANS L'ÜRDRE DEPUIS LA MORT DE FRAN<;OIS JUSQU'AU DÉBUT DES CAPUCINS La différence entre ce qui est obligatoire strictement sous peine de péché selon la lettre de la regle, éclairée suivant les normes mo– rales et juridiques, et ce qui va plus loin en tant que tendance vers une observance plus parfaite par amour jusq'au plein idéal évan– gélique, n'amena pas tout de suite une division parmi les freres. On trouve sans aucun doute la raison qui a permis d'éviter pour un temps la division inoui:e, qui devait avoir lieu plus tard, dans le fait que la tendance vers la réalisation complete de l'idéal évangélique de Fran9ois est restée intensément florissante dans l'Ordre en son. entier, meme apres la mort de celui-ci. s Cf. le texte dans l'édition critique de H. Grundmann, in Arch.Franc.Hist. 54(1961) 20-21. Cf. HARDICK, in Franz.Stud. 44(1962) 126; FrnEL DE PAMPLONA, in Laurentianum 3(1962) 359 (cf. 2[1962] 133-139).

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