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79 la fonte di quella grazia, che e Cristo, secondo quel detto di San Giovanni : « Della sua pienezza (del Verbo Incarnato) tutti ( quindi anche Adamo) abbiamo ricevúto )) (Jo. 1, 14, 16). La terza serie di ragioni in favore del primato assoluto di Cristo vien desunta dal fatto che Cristo fu la causa occasionale del peccato,, poiche Tertulliano, seguito da S. Basilio e S. Cipriano, autem praedestinatus fuit fons totius gratiae et gloriae. Sic enim: Ver– bum caro f<Jctum est... , plenum gratiae et veritatis. Et de, plenitudine eius nos omnes accepimus (lo. 1, 14, 16). Sic Christus dicitur .sol iustitiae. A– dam luna plena fuit, sed eclypsim ac luminis deliquium passa. Sed prius unde lumen accepit? Nonne a sole? Sic Christi gratia tanquam solis lux praecessit Adae peccatum; nam a Christo accepit gratiam et originalem iustitiam, quae fuit ante onme peccatum. Peccati ergo praescientiam, praecessit, naturae ordine, praescientia gratiae, gra'tiae autem praescien– tiam Christi praescientia ac praedestinatio. Deus ergo ah aeterno ad com– municandos infinitos thesauros honitatis suae, ad ostendendam infinitam caritatem suam, sacramentum hoc divinae Incarnationis ordinavit, ut Christus esset magnus, et sederet rex ad dexteram Dei: Hic erit magnus, et filius Altissimi vocabitur. Et dabit illi Dominus Deus sedem David pa• tris eiús, et regnabit in domo lacob in aeternum )) (Serm. l. super Misszis est §§ 3~6, pp. 79-82). Riguardo al ringraziamento dovuto ad Adamo, nel– l'ipotesi della dipendenza dell'Incarnazione dal peccato, osserva giusta• mente il P. Girolamo da Parigi: « La raison déduite de ce fait, que, si le péché d 'Adam eut été la cause occasionnelle de l'Incarnation, nous devrions rendre a notre premier pere, Adam, de tres grandes actions de graces, pour avoir, par sa prévarication, donné lieu a la réalisation d'un si grand bien, demande a ne pas etre serrée de trop pres. Sans doute, elle est, sous la forme originale, et meme piquante, que lui donne l'ora• teur, de nature a impressioner un auditoire peu habitué aux distingiw de la scolastique. Elle ne saurait, par contre résister a un examen théo– logique de quelque sévérité. Tout d'ahord, il est aisé d'y opposer un Retorqueo argumentum, puisque, non seulement l'Incarnation, mais en• core la. Rédemption est un tres grand hienfait, - et un hienfait qui, lui, suppose nécessairement le péché de l 'homme, et trouve en ce péché sa cause occasionelle. Dira-t-on pourtant, qu'a cause du hienfait de la Ré– demption, nous devons rendre a Adam de grandes actions de graces de ce que, par sa chute, il l 'a rendue possihle? Absit! Car, et c'est la seconde remarque qui s'impose, si le péché péut etre la cause occasionelle d'une tres grande grace, d'une grace meme dont la grandeur dépasse infiniment, dans l'ordre du bien, le degré qu'il al– teint, luí, dans l'ordre du mal, - « Ubi autem abundavit deli– ctum, superabundavit gratia )), (Rom. 5, 20) - il n'en reste pas moins désordre, un immense désordre, et nulle reconnaissance ne saurait etre
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