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«11 faisait un froid affreux. Pensant qu' elle serait gelée, de ma main je lui fr6lai les joues elles étaient chaudes comme si elle venait de sortir de son lit. «Nous resta.mes pres d 'elle exposés aux intempéries, pendant plus d'une heure, morts de froid, alors qu'elle y paraissait totale– ment insensible, abimée dans la contemplation de sa Vision. Appa– remment e'était les parents qui devaient faire pénitence». Une autre nuit tres semblable a celle-ci, mais dont la protagoniste fut Conchita, ne sera certes pas oubliée par sa mere Aniceta. Celle-ci me l'a racontée. A 2 h 30 la fillette c¿ui avait déja re<;u les appels tamba en extase ... Peu de temps apres elle sortit de la maison. Son frere Aniceto, dit Cetuco, qui se trouvait avec elle dans la cuisine n' eut que le temps de se saisir d'une lanterne pour la suivre. C' était une nuit blanche, blanche de neige ; le froid était intense. Comme glissant daos l' air en direction de la colline, sur cette blan– cheur immaculée, Conchita gravit rapidement le chemin abrupt des Pins. Cetuco ne pouvait la suivre a une telle vitesse ; et lorsque haletant il atteignit lui-meme leE Pins, elle était déja agenouillée en extase. Quelque temps apr~s, au terme d'une ascension pénible dans l'obs– curité et sur la neige leur mere arriva a son tour. La pauvre femme demeura perplexe de--rant la scene qui s'offrait a ses yeux. La, au pied d'un arbre, ses deux enfants étaient a genoux sur le sol détrempé : Conchita plongée dans son extase conduisait la priere, Cetuco répon– dait avec la plus grande piété. Pouvait-elle alors envisager autre chose que de meler sa voix a cette insolite priere ? Matines mariales défiant l'imagination, telles que certainement jamais personne n'en avait pu connaitre jusqu'alors. Un bon moment s'écoula, puis l'attitude de la fillette laissa entendre que l' extase allait se terminer. Sa mere s' empressa de partir la premiere pour aider éventuelle::nent sur le chemin du retour. Précaution inutile : la voyante sans sortir de son ravissement, a genoux et a reculons, exé– cuta une merveilleuse descente sur la neige, contournant tous les obstaeles. A l' évocation de te1s épisodes, qui ne sont pas l' exception, on reste stupéfait de lire que des personnes réputées en soient arrivées a dire et répéter que tout a J.arabandal pouvait trouver une explication natu– relle ... , que tout ou presque n' était du qu' a des motifs intéressés des 75

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