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des les hauteurs de Carmona, nous dumes nous joindre a une longue caravane de voitures ::iui nous précédait et qui sans doute se dirigeait comme nous vers Garabandal. «A Cossio, nous patv'::nmes enfin a garer notre voiture. Mais nous avions des lors devant nous six terribles kilometres a parcourir a pied. «L'incessante pluie avait transformé le chemin de la montée en bour– bier glissant. Tenant d une main le parapluie, utilisant l'autre pour parer aux continuelles glissades, nous poursuivions notre marche. Je me sou– viens de cette ascension comme d'un véritable chemin de Croix, et cela pendant plus de trois heures». Au milieu de tant de peines, en dépit des souffrances endurées, des cceurs et des levres é.es pelerins montaient les paroles du psalmiste : «Vers toi, Demeure Sainte, Ver.s toi, Terre de Salut, Pelerins, voyageurs, Nous allons vers Toi !. .. » Le village se rempL.ssait d'une foule qui ne cessait d' affluer. Quelle était l' atmosphere ? «La foule, écrit Doña Maria, envahissait tout dans l'attente de l'évé– nement. Tous nous attendions quelque chose de vraiment extraor– dinaire. Peu dejours auparavant, Loli et Jacinta m'avaient pour– tant avertie qu'il ne :allait attendre aucun miracle, qu'elles avaient seulement dit que serait rendu public le message re~u... Malgré cela, personne n'acI:::eptait de se laisser dissuader». «Et les heures s' écculaient pesamment.. . «Le mauvais temps empirait; les gens s'abritaient comme ils le pouvaient dans l' église, dans les maisons, sous les porches. U faut reconnaítre que les habitants se comporterent avec les visiteurs de la maniere la plus affable : ils durent faire preuve de beaucoup de charité et de padence. «Bien qu'ayant trouvé refuge dans une maison ou l'on me servit éga– lement a manger, je ne parvenais pasa me soustraire a l'ambiance tres animée des rues et des melles. On entendait les groupes s' exprimer en différentes langues, l' espagnol dominait naturellement. Le comportement du public était variable. Plusieurs femmes se comportaient avec une cer– taine désinvolture ; les hommes en général affichaient un plus grand res– pect, de méme que les jeunes qui se trouvaient la en grand nombre. On constatait facilement ::iue ceux qui étaient montés au village en toute bonne foi se montrment heureux, animés, pleins d'espoir: ils priaient 59
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