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«Sous le ciel pur, maintenant constellé d' étoiles, dans la nuit claire, transparente, les Ave Maria s'égrenaient lentement empreints d'une infi– nie douceur. Les quinze mysteres du Rosaire se succéderent, sans pré– cipitation, comme les fillettes avaient coutume de prier en extase ... Tout invitait a la méditation. «Je compris alors mieux que jamais la phrase de Conchita qui appelait le "cuadro" son '.'petit coin de Ciel". Un petit coin de Ciel, j'en connus un ce 12 septembre 1961 au cours de cette priere dans le silence et le recueillement de la nuit». Les réunions alternaient avec les prieres. Ecoutons de nouveau le meme témoin : «Un soir apres l'apparition, je me trouvai seule avec Conchita dans sa cuisine . Je profitai de l'occa– sion pour luí dire : "Conchita, parle-moi de la Vierge". 11 faut savoir que d'habitude les fillettes ne parlaient pas spontanément de leurs visions : elles préféraient garder leur secret. «Que veux-tu que je te dise ? Aujourd'hui la Vierge est venue sans l'EnfantJésus. Elle ne portait pas non plus de couronne; ses cheveux étaient longs, bruns avec une raie au milieu. Jamais nous ne L'avons vue avec un voile sur la tete et ses cheveux remuent légerement comme au souffle d'une brise. Détail significatif: lorsqu'Elle dit le Gloria, Elle incline la tete dans une extraordi– naire révérence. La Vierge en nous regardant donne l'impression que plus que nous-memes c'est le monde qu'Elle regarde, et de quelle fa~on ! Personne au monde ne pourrait regarder ainsi. - L'as-tu vue quelquefois vetue de l'habit du Carmel? - Seulement un jour, celui de la fete de Notre-Dame du Mont Carmel le 16 juillet. Elle vient toujours vetue de blanc, avec un manteau bleu. - Et que me dis-tu de saint Michel ? - C'est par Lui que tout commen~a. 11 vint pour la premiere fois le 18 juin précédé d'un éclair et d'un bruit de tonnerre qui nous impressionna beaucoup». 50