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La demoiselle de Burgos était fervente catholique et grande dévote de la Sainte Vierge ; la jeune fran<;:aise ne professait aucune religion, car ni son pere juif, ni sa mere protestante n'avaient pris soin de luí donner ce qu'eux-mémes ne vivaient ni ne pratiquaient. Le lendemain, lundi 28 aout, les deux jeunes filles étaient admises dans la maison de Jacinta. Celle-ci se trouvait dans la cuisine avec ses parents et Mari-Loli avec les siens ; Don Valentin Marichalar était aussi présent, tous dans l' attente de l' apparition car les fillettes avaient déja eu leurs appels. Ascensión de Luis tenta d'expliquer brievement aux petites la situation de sa compagne, leur demandant d'intervenir pour elle aupres de la Vierge. Et elle leur confía son chapelet d 'argent pour qu'elles le fassent embrasser par la Vierge. Peu apres l' extase se produisit . Les personnes présentes entendirent ce que les deux fillettes disaient a leur Vision, sur ce ton caractéristique des extases semblable a un léger murmure : «Un pretre était venu, qui affirmait que tout ceci était démoniaque et que pour cette raison elles devaient Lui jeter de l'eau bénite pour qu'Elle s'en aille»... A la réponse de la Vierge , leur visage jusqu'ici crispé s'illumina d'un merveilleux sourire. Elles se mirent alors a parler de Catherine : «Regarde, elle n'est pas catholique... elle n'est meme pas bapti– sée : allez, aide-la, aide-la... Ah ! c'est a cause de son pere.» Vint alors la présentation au baiser de l'Apparition des objets religieux. Quand arriva le tour du chapelet d' argent d'Ascensión, on entendit : «Ah ! elle (Catherine) a appris a prier avec ce chapelet. C'est avec lui qu'elle a récité ses premiers Ave Maria!». Et l'une apres l'autre, les deux fillettes présenterent le chapelet au baiser de la Vierge, tandis qu'elles répétaient comme sous le coup d'une vive impression: «celui de ses premiers Ave Maria... de ses premiers Ave Maria». Quand tous les objets eurent été embrassés par la Vierge, on les entendit demander : «Maintenant? Bon». Loli saisit le petit flacon d'eau bénite préparé pour conjurer l' éventuelle présence diabolique , le déboucha et en jeta avec force le contenu vers le haut. Alors, témoigne Ascensión de Luis, nous pumes tous constater que l'eau ne se répandit pas la ou elle aurait du naturellement retomber. Exécutant une mystérieuse inflexion elle alla tomber en totalité sur Catherine au point que celle-ci s'exclama : «Je suis trempée». (Orla quantité d'eau était bien petite). Sur le moment personne ne put saisir la raison de ce mystere . Unjour pourtant tout allait s' éclaircir. La jeune juive fran<;:aise, bien qu'intime– ment inclinée vers la foi catholique, ne pouvait encore en faire ouverte– ment profession. Elle était mineure et pendant des mois elle eut a 48

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