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partir ; nous interdirons aux pretres de monter ici ; et si cela vient de Dieu, cela fera son chemin». Sentence lumineuse ::¡ue cette derniere phrase dans la bouche de théo– logiens ! Comme s'il était dans la maniere de Dieu de s'imposer cofüe que cofüe a ses créatures dotées du libre arbitre. Dieu peut s'ouvrir le chemin malgré tous les obstacles des hommes, mais Il peut aussi quel– quefois abandonner certains projets de miséricorde par la faute de ces memes hommes. En t'.)ut cas, malheur a ceux qui, appelés a Le secon– der dans les meilleures dispositions d'esprit et de volonté, s'opposent en fait a Ses desseins. trop attachés qu'ils sont a des vues, des institu– tions, des criteres purement humains. A partir du 23 aofü 1961, l'humble église de San Sebastián de Gara– bandal cessa d'etre le :héatre de ces scenes admirables. Une note venait d'arriver de l'Eveché prescrivant que l'église restat désormais fermée aux fillettes lorsqu ·eEes seraient en extase. Et ce fut Don José Ramón demeuré au village ccmme suppléant occasionnel de Don Valentin qui dut se plier a cette injonction. Les fillettes s'en rnontrerent étonnées, mais l'accepterent en toute doci– lité. «Je puis témoigner, affirme Don José Ramón, qu'a compter de ce jour les enfants ne retournerent plus dans l'église lorsqu'elles étaient en extase : elles se contenterent d'en faire le tour a l'exté– rieur avec ceux qui les accompagnaient, en récitant le chapelet, ou en chantant le Salve Regina... Quant aux communions extati– ques par la main de l'Ange, aucune ne leur fut donnée a l' inté– rieur de l' église, quelquefois seulement sous le porche». Quelques jours apres, le 26 aofü 1961, parut la premiere note épisco– pale. Signée par l'adninistrateur apostolique, Don Doroteo Fernández qui s'appuyait sur le rapport de la Commission, elle avarn;:ait cette affir– mation: «Rienjusqu'a. présent ne nous oblige a condure a la sur– naturalité de ces faits». Le jugement définitif serait conditionné par les événements qui se produiraient ultérieurement. N'aurait-il pas été plus équitable d'éviter des jugements hatifs et pro– visoires, d'attendre qu'une affaire aussi complexe et se trouvant de toute évidence en pleín dbeloppement, parví:nt a un stade permettant de la clarifier globalement ? Prendre rapidemer:t partí, pour ou contre, meme de fac;:on suspensive, prédisposait l'Autorité a maintenir sa position pour ne pas avoir a se déju– ger par la suite. 45

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