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«Elles m'expliquerent ensuite : «11 nous semblait évoluer dans l'air comme si nous étions renversées. Nous nous serions crues dans un autre monde 1 en plein jour et avec du soleil». (Elles durent etre étonnées de se retrouver dans la nuit lorsqu 1 elles revinrent a elles). «Quand tout fut terminé, leur pouls était normal, elles étaient fraiches 1 ne transpiraient pas. Nous 1 nous étions bien fatigués et en transpiration». Ce bref compte-rendu de la singuliere veillée de l'Assomption nous donne une idée de ce que furent les autres veillées qui sanctifierent les nuits de Garabandal en cet été inoubliable. La veillée qui occupa toute la nuit du 19 au 20 aout me semble digne d'une mention spéciale. Conchita la relate dans son Journal : «Comme la Vierge l'avait promis, Elle vint le lendemain et nous dit: Récitez le chapelet. Et nous avons commencé. Nous sommes allées dans les endroits ou la Sainte Vierge nous était déja appa– rue. Les gens nous dirent apres l'extase que nous étions montées vers les Pins, que nous avions été d'un arbre a l'autre, a genoux, en priant... » «Comme Mari-Cruz avait déja eu une apparition, elle était allée se coucher. Nous demanda.mes a la Vierge de nous apprendre quel– ques strophes pour aller les chanter devant sa maison. Nous trou– vions un mot: la Vierge nous aidait a en trouver un autre3. «Cette nuit-la, la Vierge demeura de 9 h du soir a 7 h du matin». A la suite de telles veillées, les fillettes auraient dú se sentir épuisées 1 défaites. Mais non ! Seules les personnes qui les avaient accompa– gnées ressentaient la fatigue ; elles, non ; et sur cela les témoignages sont unanimes. Au cours de cette nuit, un nouveau phénomene intervint qui fut la source de bien des étonnements et de bien des questions. «Cette nuit-la, écrit Conchita, nous avons joué a cache-cache avec la Vierge. Deux d'entre nous se cachaient 1 les deux autres les cherchaient». 11 n 1 y a aucun doute : les nuits de cet été a Garabandal furent vrai– ment captivantes, rigoureusement insolites. On dormait a peine ; beau– coup de personnes, spécialement les étrangers au village sur qui ne repo– sait pas la responsabilité d'occupations quotidiennes, mettaient a profit (3) Voir quelques-uns de ces couplets et chants : op. cit. chap. IX, p. 158. 40

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