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A la fin de l'apres-rnidi, Conchita rentrait au village, la pénible séques– tration de Santander ayant pris fin. Le lendernain 4 aoüt, le rnagnétophone, devenu aujourd'hui si cou– rant et si farnilier, mais qui excitait alors la curiosité, entra dans l'his– toire de Garabandal. Une personne de Salamanque en avait apporté un. Elle enregistra une breve phrase prononcée par la voix tres douce de Celle qui conversait avec Loli en extase. Le bruit se répandit dans le village comme une nou– velle sensationnelle : «On a enregistré la voix de la Vierge dans un appareil». A la fin de la journée, Conchita qui n'avait pas été en extase avec les autres rei;ut une communication de la Vierge concernant ce qui devait se produire par la suite, cornrnunication qui constitua alors l'un des phé– nomenes les plus déconcertants de Garabandal. La fillette le raconta ainsi asa mere et asa tante : «La Vierge m'a dit qu'allaient venir des temps ou nous-memes arriverions a nier L' avoir vue, parce que nous allons douter de tout... Presque tout le monde doutera». En ces premiers jours d'aoüt, les marches extatiques se firent quoti– diennes. C'était toujours un bien charmant spectacle empreint d'une grande dévotion. Le 5 aoút, par exemple, a deux heures de l'apres-midi, Loli, Conchita et Jacinta dépasserent les Pins. La elles s'agenouillerent et peu apres demanderent: «Nous y allons? Ou? A l'église ?». Elles entreprirent alors la descente depuis les Pins a une vitesse surprenante, maintenant la tete completement tournée vers le haut, sans redouter obs– tacle ni glissade ... Dans l'église, elles allerent d'abord devant le maitre– autel, puis vers celui de l'Immaculée ou elles réciterent le chapelet. Tout cela dura enviran une heure et demie. Pendant les différentes extases de ce jour, il y en eut en effet plusieurs, on rernarqua beaucoup Con– chita qui pleurait fréquemment et demandait instamment pardon d'etre allée a la plage, au cinéma, etc ... pendant son séjour a Santander. UNE EXTRAORDINAIRE JOURNÉE Ce fut sans aucun doute celle du 8 aout. Ce jour-la, plusieurs voitures arriverent au village, parmi lesquelles une jeep venant d'Aguilar de Campoo (Province de Palencia), qui ame– nait le R.P. Luis Maria Andreu. Le prédicateur et théologien bien connu, le R.P. Antonio Royo Marin se trouvait également au village. Dans le courant de la rnatinée, le Pere Luis célébra dans l'église parois– siale une messe empreinte d'une ferveur toute spéciale que remarque- 36