BCCCAP00000000000000000000757
- Mais votre freno, le P. Luis Maria, croyait-il déja a tout cela? «En aucune fa9on ! )Ji luí, ni moi n'avions les preuves de ríen. Et je crois qu'aucune personne avisée n'accepte ce genre de phénomenes sans une bonne base de preuves ou de raisons . - Comment se passa exactement ce que Conchita rapporte dans son journal ? 8 «Voici. A la fin de l'apres-midi, nous nous retrouvames aux Pins. Loli et Jacinta étaient en extase. Elles n'étaient pas entourées d'un nombre excessif de curieux ; :,e pus me placer tres pres d' elles. «Je les entendis parfaitement parler avec leur Vision a voix basse, comme en sourdine (caractéristique de leur fa9on de parler en extase) mais je ne saisissais pas tout, sinon des phrases détachées. «Apres huit ou dix :ninutes, j'eus l'idée qu'il pouvait s'agir d'un cas d'hypnotisme. Je regardais attentivement les personnes présentes, pour découvrir la cause possible de l'hypnotisme. J'observai Don Valentin, Ceferino, Julia, les mures ... Tous les visages reflétaient une expression de surprise admirativ'=, qui écartait toute possibilité que ces personnes pussent agir comme ~gents hypnotiseurs. Ils semblaient plus disposés a etre eux-memes infiuencés qu'a influencer quelqu'un dans un sens déterminé. «Antérieurement, j'avais déja vu les fillettes entrer et sortir de l'extase, mais toujours les deux en meme temps, comme si elles n'avaient qu'une seule ame. 11 me vint soudain a !'esprit une idée qui me parut intéressante comme preuve de véracité. Je dis mentalement : «Si cela est vrai, que l'une des fillettes revienne a elle, pendant que l'autre reste en extase». «Au meme instant, Loli qui était la plus proche se retourna vers moi, me regarda en souria.nt. . . «Comme s'il ne se ¡::assait rien, je lui demandai : "Mais tu ne vois plus la Vierge ?" - "Non, Monsieur." - "Et pourquoi ?" - "Parce qu'Elle est partie - Partie? - Regarde Jacinta ... " «Loli la regarda : s0:1 visage s'illumina d'un large sourire, c'était la pre– miere fois qu'elle voyait ainsi une compagne en extase, elle-meme ne s'y trouvant pas . (8) Les paroles de Conchita qui s'informa de ce qui s'était passé au village sont celles-ci (p. 43 de son «Journal» manuscrit). «Pendant les jours que j'ai passés a Santander, il y avait au village deux Peres Jésuites. lis venaient comme beaucoup, sans ríen croire ; et un jour, Loli et Jacinta eurent aux Pins une apparition dans le courant de lajournée. Ces deux Peres s'y trouvaient, et les voyant en extase, ils crurent...» 33
Made with FlippingBook
RkJQdWJsaXNoZXIy NDA3MTIz