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On monta comme une espece de séquestration. Je dis une espece ... parce que ce ne fut pas une séquestration en regle avec violence et bru– talité. La fillette ne fut pas emmenée hors de son village par la force mais par des procédés qui n'ont pas été entierement éclaircis 7 . Lors del' extase du 26 juillet consignée dans son Journal et a laquelle elle accorde une notable importance. Conchita demanda a la Vierge, sur recommandation de sa mere, si Elle la laissait partir pour San– tander. Les Membres de la Commission avaient déja mis tout au point, et dans l' opération un bon prétre intervint efficacement : Don Luis Gon– zález auparavant curé de Garabandal, qui a cette époque se trouvait dans une paroisse de Santa_,der, Notre-Dame de la Consolation. Il était le meil– leur intermédiaire pour convaincre Aniceta, la mere de Conchita. A cette bonne mais soupc;:onneuse mere, ils.soutinrent que le voyage avait pour but une importante entrevue avec Monseigneur l'Evéque, afin d' éclaircir une bonne fois cet ensemble de faits qui la préoccupaient déja elle-méme et beauco·J.p d'autres personnes d'ailleurs. Mais dans le plan de la Commission n'eritrait pas seulement la visite de la fillette chez l'Evé– que. Rapidement, Co::1chita le comprit et l'a consigné laconiquement dans son Journal. «Ils votdaient m'emmener a Santander, parce qu'ils disaient que c'était moi qui influem;ais les autres... Ils m'emme– nerent pour établir des "preuves" contre moi», Dans le courant de la matinée du 27 juillet, les deux voyageuses, mere et fille, quitterent le village en compagnie de Don Luis González. De bonne heure dans l' apres-midi, elles atteignirent Santander ; a la tom– bée de la nuit , Conchita donna sans le vouloir un spectacle, en tombant en extase pratiquement en pleine rue, devant les portes de l' église de la Consolation : a la méme heure, chose prouvée par la suite, les autres voyantes avaient aussi leur extase, elles étaient restées a Garabandal, séparées par quelque 90 km de la «dangereuse influence de Conchita»!!! Pour cette dernier~, commenc;:a le jour méme la mise a l' épreuve pro– grammée par deux n:.embres de la Commission, le médecin Don José Luis Piñal et le prétre Francisco Odriozola. · Aux épreuves de ::1uance plus ou moins psychique et psychologique s'ajouta un fort trai:ement de changement d'ambiance: présence a la plage - aux spectades - divertissements, etc. (Santander célebre alors ses fétes d'été). La :illette se trouvant ainsi bien changée d'ambiance, n'eut plus d'extases N'importe qui peut supposer l'impact de toutes ces 17) Op. cit. ch. VI, p. 102-107. 31
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