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UN MIRACLE EST DEMANDÉ Parmi les communications des fillettes avec leur Vision, prit place bien vite une priere pour ur: miracle. Avec une quasi-certitude nous pouvons croire que cette supplique n' a pas jailli spontanément : elle fut vivement sollicitée de l'extérieur, les gens demandant un miracle indiscutable pour pouvoir croire a tout cela sans arriere pensée. Peut-etre le curé lui-meme pensa-t-il le premier a un grand miracle qui viendrait le libérer de ses propres perplexités et des importunes démarches des gens aupres de lui. Le R.P. Ramón Anéreu écrivit peu apres : «Depuis que Don Valentina dit aux fillettes de demander un mira– ele a la Vierge, pour disposer d'une preuve valable et pouvoir croire sans aucune restrictio::1, elles l'ont plusieurs fois sollicité. Au début, la Vierge souriait ; par la suite Elle redevenait grave... Et les filletfes d'insister : beaucoup ::ie croient pas, ne croiront pas sans miracle : la Vierge répéta a plusieurs reprises : "Dans quelque temps ils croi– ront, dans quelque temps ils croiront"». La supplique ne s' a:iressait pas seulement a la Vierge ; par les notes de Don Valentin, nous savons qu'en cette date du 16 juillet, fete de Notre– Dame du Mont Carm~l (et cette année-la, de plus, un dimanche) les fil– lettes eurent de nouveau une rencontre avec l'Ange : il se montra sou– riant. .. Mais «quand nous luí demanda.mes un signe, il redevint grave». Il semble done que la demande si instante d'un miracle (que surement on voulait bien spectaculaire) ne fut pas tres favorablement accueillie par le Ciel.. . C' était revenir une fois de plus a une situation, qui déja déplut tellement a Jés·.1s durant sa vie parmi nous. Alors, quelques scri– bes et pharisiens l'interpellerent: «Nous voulons voir un signe clair (c'est-a-dire quelque chose de prodigieux) fait par Vous». Mais II leur répliqua: «Génération mauvaise et adultere! un signe, c'est ce que vous me demandez? Et bien, il ne vous sera pas donné d'autre signe que celui du prophete Jonas» (Mt 12, 38-39). Journellement, Jésus leur donnait des «preuves» sur lui-meme et sur sa mission. Cepen– dant venaient encore a Lui des hommes remplis de préventions et de préjugés contre Lui, auxquels Il aurait dú démontrer par un prodige qui Il était et pourquoi Il venait. A la lumiere de cet épisode évangélique, on est amené a comprendre faólement cette demande d'un miracle a Garabandal. Pourtant les pro– diges ne s' étaient-ils pas déja produits nombreux et presque quotidiens ? N'aurait-on pu utiliser l'apostrophe de Jésus ressuscité aux deux disci- 29
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