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- elles perdaient la notion du temps : les heures leur paraissaient «de toutes petites minutes• ; - a la fin de ces mar::hes, éprouvantes pour ceux qui tentaient de les suivre, elles étaient fraí'ches et calmes comme au sortir d'un repos réparateur. Au début les fillettes vivaient pour elles seules ces marches extati– ques ... Par la suite, elles devinrent fréquemment des «instruments» de participation pour les assistants : enviable partage concrétisé en prieres et cantiques. Certain jour, la Vierge recommanda a l'une des fillettes de réciter le chapelet dans l'église apres l'extase. La fillette trouva l'église fermée: elle commern;a alors la priere devant la porte ; elle entra une nouvelle fois en extase et la Vierge lui demanda de prier plus fort pour que le public prit parta la :;niere. La voyante obéit et cela se transforma en un délicieux chapelet par les ruelles du village. La fillette en extase mar– chait devant, les gens suivaient, la petite disant a voix haute et posée la premiere partie de la. priere, les gens récitant dévotement la seconde. La fillette ne comptai, pas les Ave Maria de chaque dizaine, elle ne se trompait pour aucun des Mysteres : la Vierge l'avertissait toujours pour le «Gloria». Ceci se produisit en bien d' autres occasions 5 . Le nombre et l'impcrtance des marches extatiques allaient croissant. Pour beaucoup, leurs meilleurs séjours a Garabandal restent liés a ces marches qui leur ont laissé d'ineffa<;:ables souvenirs. FIL DIRECT AVEC LE CIEL Les petites, pendant leurs extases, restaient soustraites aux réalités d'ici– bas ; on put le vérifier par des expériences répétées . Nombre d'entre elles faites pendant lá. premiere période de Garabandal, l'été de 1961, nous sont racontées par le R.P. Ramón Andreu. «Dans les phénorr_enes de Garabandal, on doit distinguer deux «camps» : celui des spectateurs et celui des fillettes. Le spectateur voit les fillettes et leur maniere d' agir : mouvements - rires ou larmes - paroles - insensibilité a la douleur, etc ., mais il ne voit pas l'Appari– tion. Par contre, les fillettes contemplent l'Apparition, se trouvent dans sa lumiere, recueillent ses paroles .. .; mais elles ne voient rien en dehors de cela, ne per<;oivent pas le public qui les entoure (bien qu' elles le sachent la, car l' Appé.rition le leur dit souvent). Elles se voient les unes j5) Selon une information d·.:. R.P. Ramón Andreu s.j . au sujet de ces premiers temps de Gara– bandal : op. cit. chap. V, p 73-77. 27

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