BCCCAP00000000000000000000757

de capter ce qu'elles disaient, en dehors de quelques paroles détachées. C'est durant ce temps passé aux Pins que je pus le mieux réaliser aquel point étaient extraordinaires le rire et le sourire des fillettes en extase. Elles riaient de tout leur etre ; rien de commun avec ce que nous disons parfois et qui est si fréquent : «rire du bout des levres». Elles sem– blaient déborder d'une joie intérieure, je erais qu' elles étaient remplies d'une félicité qui nous est inconnue ... «La descente revetit plus ou moins les memes caractéristiques que la montée, et tout se termina devant les portes de l' église. Lorsque les fillettes revinrent a elles, je pus aisément constater qu' elles ne s' étaient cassé aucun os, qu'elles ne s'étaient fait aucune blessure ni auxjambes ni aux genoux (bien qu'elles fussent tombées brusquement a genoux plu– sieurs fois sur les blocs de pierre de la calleja). Si cela ne tient pas du miracle, que de plus habiles se chargent de me l' expliquer. «Ce qui me surprit aussi beaucoup fut que les fillettes apres cette course qui nous laissait taus épuisés, ne ressentaient ni fatigue ni lourdeur : comme si rien n'était arrivé. Elles ne s'étaient pas rendu compte de ce qui s'était passé autour d'elles ; elles avaient l'impression de ne pas avoir bougé de place et croyaient que leur extase avait duré seulement quelques minutes : en réalité elle avait duré deux heures au moins». Depuis cette deuxieme quinzaine de juillet, les marches extatiques constituerent un des plus fréquents et curieux phénomenes : des cen– taines, des milliers de personnes peuvent témoigner de leurs inoublia– bles expériences. L'on peut se demander quelle est la cause de ces déplacements des fillettes en extase: nous n'en trouvons pas d'autre que celle d'un mysté– rieux déplacement de la Vision Elle-meme. Celle-ci tenait les quatre peti– tes comme totalement suspendues, comme irrésistiblement aimantées ... et, sans violence aucune, Elle les emmenait a sa suite ou Elle voulait. On peut vraiment dire que les fillettes n'escortaient pas leur Vision: elles étaient plutot emportées par Elle. Pour dire qu'elles étaient emportées en toute douceur et puissance, nous nous appuyons sur les constatations de Mr Otero Lorenzo : - les fillettes marchaient sans aucun effort et sans remarquer les chan– gements de lieu ; - parfois elles se déplac;:aient a des vitesses surprenantes comme si «elles avaient des ailes aux pieds» selon l'expression imagée d'un témoin; 26

RkJQdWJsaXNoZXIy NDA3MTIz