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UNE DATE C'est en 1961, a la fin du printemps, lorsque l'été est déja bien sou– vent de retour. Dimanche 18 Juin, jour du Seigneur. Nous sommes en fin d'apres-midi, quelque temps apres la récitation du chapelet a l' église, a laquelle tout le village vient d' assister. Quel– ques fillettes, quatre, ne savent que faire et s'ennuient. Tout a coup leur vient l'idée, ou la tentation, d'aller cueillir des pommes (encare vertes) dans un jardín voisin ! La petite escapade terminée, elles se reposent et s'entretiennent, assi– ses sur les pierres irrégulieres d'un chemin rugueux et escarpé que taus appellent «la Calleja» (la ruelle). La, elles prennent vite conscience d'avoir commis un petit larcin : le démon les a trompées, elles ont contristé le Seigneur et la Vierge. Le remords les saisit en réaction contre le tentateur invisible «qui se tienta leur gauche». Avec la plus grande énergie elles se mettent a lui jeter des pierres ... maniere de rompre avec lui par une attitude militante. Ceci fait, elles semblent etre en paix sous le ciel serein et lumineux de cette belle et monotone soirée dominicale. Paix et ennui sont soudain interrompus par une violente détonation : «Oh! quel coup de tonnerre !». Bien curieux coup de tonnerre en effet, car on ne peut déceler aucun signe d'orage. Et peu apres, les quatre fillettes tombent a genoux 1 sur les mauvai– ses pierres de la calleja : elles contemplent en extase, comme détachées d'elles-memes et de leur entourage, un etre, une forme de lumiere qui sans aucun doute n'est pas «de ce monde». «Un personnage tres beau nous apparut, enveloppé d'une lumiere éclatante qui ne blessait pas les yeux» écrira plus tard l'une des quatre petites, Conchita 2 . De qui s'agissait-il? Sur le moment, pour ces enfants il ne pouvait s'agir que d'un ange ... (1) Voici les noms des quatre fillettes : Conchitá González - Maria-Dolores (Loli) Mazón - Jacinta González - Marie-Cruz González. Les trois premieres ont douze ans et la derniere, onze. Mal– gré leur a.ge et a cause de l'isolement de leur montagne, elles ont toutes une mentalité et des altitudes de fillettes plusjeunes. Il faut remarquer, malgré la co1ncidence des noms, qu'il n'existe entre elles aucune proche parenté. (2) Cette fillette, sur le conseil de plusieurs personnes de son entourage, commenc;:a bientót 10

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