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«C' est a Mr Placido Ruiloba de Santander que je l' ai dit en premier ; ensuite, luí l'a répété a d'autres» (Journal de Conchita). Le pretre déja cité plusieurs fois, Don Luis Lopez Retenaga, profes– seur de théologie au séminaire de San Sebastián (Guipuzcoa) écrivait dans son troisieme compte-rendu a l' éveque de Santander : «Faisant route pour Garabandal afin d'aider le curé durant la Semaine Sainte (du 7 au 14 avril) j'eus connaissance de rumeurs au sujet de nouveaux phénomenes concernant Conchita et Loli. «Elles-memes, durant la Semaine Sainte, me parlerent plusieurs fois de "visions internes" qu'elles semblaient avoir. Je pus examiner séparément l'une et l'autre et j'arrivai a la conclusion qu'il s'agissait de "locutions". «Conchita me dit que ce nouveau phénomene s' était déja produit plu– sieurs fois. Il semble avoir commencé en mars, alors_ qu'elle souffrait beaucoup tant de l'absence de la Vierge depuis janvier que des doutes manifestés par tant de personnes... Unjour, agenouillée chez elle en proie a ces angoisses, elle entendit la Vierge luí dire : «Ne doute pas que mon fils fera un miracle». Depuis lors, sa certitude a ce sujet devint évi– dente par la paix inaltérable qui en résulta. Elle me confía qu' a cette occasion elle entendit d'autres choses touchant le bien de son ame et celui de son prochain.» La premiere ''locution'' a laquelle Conchita fait allusion dans son Jour– nal se produisit au mois de mars, le careme étant déja commencé ; un mois passa avant que ne vienne la seconde : «Les jours passaient et Elle ne revenait pasme parler ! Cela me faisait de la peine, mais je le comprenais: comment Dieu avait-11 pu m'accorder une si grande joie, souvent sans que je la mérite ?» «Mais au bout d'un mois, de nouveauj'ai entendu cette voix de joie intérieure, sans paroles, a l'église» (Journal de Conchita). L'adolescente, ses 14 ans récemment accomplis, était devenue une jeune fille tres éveillée ; elle vivait alors une époque de ferveur spé– ciale. Dans une lettre de sa tante Maximina datée du 11 février, on lit : «Lorsque Conchita ne doit pas aller aux champs, elle passe prati– quement toute sa journée a l' église. Le matin elle y va réciter le rosaire, quelques femmes vont avec elle; l'apres-midi, elle y passe la plus grande partie de son temps, sans jamais s'y ennuyer». Cela ne signifie pas que la jeune fille fut devenue bizarre ou renfermée. Maxi– mina lui demanda un jour : «Qu' est-ce qui te plaít davantage, te divertir ou rester dans l' église ?» Toujours prete a plaisanter ou a se moquer, elle luí répondit : «Les deux me plaisent beaucoup». 126
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