BCCCAP00000000000000000000757
Mais le Ciel n'intervenait pas la-bas seulement pour entretenir des expectatives, aussi justifiées qu' elles fussent. Il cherchait surtout a nous inviter a vivre de plus en plus profondément notre foi chrétienne. En novembre, l'attention ne pouvait manquer d'etre attirée sur ceux qui «nous ont précédés, marqués du signe de la Foi et qui dorment du sommeil de la Paix» . Les fillettes, dans leurs extases, furent fréquemment dirigées vers le cimetiere, afin de réciter avec leurs accompagnateurs, les prieres des défunts. Nous avons de cela une belle illustration dans une lettre de Maxi– mina, du 6 novembre, adressée a la famille Ortiz : «Pour les apparitions, je puis vous dire que tout continue comme avant. Maintenant, le chapelet est fréquemment chanté dans les rues du village. Conchita se rend souvent au cimetiere. L'autre jour elle y est allée avec Maria-Dolores. Elles allaient par les rues du village en chantant le chapelet (maintenant elles nous deman– dent de chanter avec elles} et elles nous emmenerent ainsi au cime– tiere. La, elles cesserent de chanter et se mirent a prier avec une grande dévotion. Jamais personne n'y entre, mais ce jour-la Conchita ouvrit la porte et nous entrames. Vous ne pouvez pas savoir le grand respect qu'elle inspira a tous ! «Elles allerent tout d'abord sur la tombe du pere de Conchita: s'agenouillerent avec une grande dévotion et poserent sur le sol la croix (qu'elles portaient entre les mains) et l'éleverent ensuite en la présentant au baiser de la Vierge. L'une et l'autre faisaient les memes gestes, naturellement sans se regarder, les yeux fixement tour– nés vers le Ciel. Elles allerent ensuite sur la tombe de mon mari et s'agenouillerent également: j'étais tres émue. De la, elles vin– rent vers moi et me donnerent le Crucifix a embrasser longuement. Elles allerent enfin sur une autre tombe, puis sur celle de ma mere. Comment approchaient-elles ainsi des sépultures sans les regarder ?» Maximina termine ce récit épistolaire en disant : «nous ne savons pas ce que signifie tout cela». Il me semble a moi que ce ne soit pas difficile a comprendre pour un chrétien qui connaí:t la doctrine de l'Eglise sur la communion entre les vivants et les morts. La Vierge se montrait a Garabandal en sa qualité de Mere, Mere de ceux qui sont encare ici-bas, Mere de ceux qui déja s'en sont allés. Mere pour les choses importantes, mais aussi pour les plus ordinaires : comme en témoigne le fait suivant. 118
Made with FlippingBook
RkJQdWJsaXNoZXIy NDA3MTIz