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Dr Caux : Vous ne savez pas a quel point vous me rendez heureux d'un coté et malheureux :ie l'autre. J'ai ressenti la meme chose que vous, mais en sens inverse. J' avais tout préparé pour filmer l' événement, tout était au point... et tout tourna mal, je ne p·.ls rien filmer. Ce n'est qu'au dernier moment, a la derniere fraction de seconde que je parvins a voir l'Hostie qui déja disparaissait, avalée par la petite. Au meme instant, j'eus l'impres– sion d'une douleur épouvantable qui m'oppre_ssait... LA D0U– LEUR D'UN DIEU PERDU: D'UN DIEU QUEJ'ETAIS PARVENU Á ENTREV0IR POCR LE V0IR DISPARAITRE. C'est a ce moment seulement que je réalisais que j'étais en état de péché mortel. Je pleurai comme vous mais de douleur ! Je compris ce qu'étaient le péché et l'enfer. Ma femme essaya inutilement de me consoler. Je n'aurais pas su luí expliquer et elle ne m'aurait pas compris. C'était quel– que chose de trop domoureux pour etre partagé ou pour en recevoir consolation. J'ai meme eu l'impression cette nuit-la, a Garabandal, que les gens m'évitaient, comme s'ils avaient vu mon péché ! Maintenant je sais ce qu' est Dieu et ce qu' est l' enfer : de ne pas voir Dieu. La vue de l' enfe;:- me pousse a essayer de remuer le monde moi– méme en annonc;:ant ce qui s'est passé, ce qui va arriver, pour que les ames soient sauvées. l\fa famille fut la premiere a me croire fou, bien que maintenant elle ne soit plus du meme avis. Mais je vous assure que l'opinion des autres rr.'importe peu ; Dieu seul m'importe». Dans une lettre d'avril 1970, la baronne Marie-Thérese Le Pelletier de Glatigny me disait : «L'autre soir a París, le Dr Caux nous faisait des confidences sur ce qu'il avait ressenti cette nuit-la a Garaban– dal. Il nous certifia qu'au moment précis du miracle, il avait vécu une expérience que la parole humaine ne saurait traduire : ce qu'est la perte de Dieu, la véritable peine de l'enfer, en meme temps qu'il était saisi par l'horreur que lui procurait son état de péché mortel. «Priez pour moi, .\iladame, me dit-il, pour que je ne retombe jamais dans le péché, maintenant que j'ai fait l'expérience de sa terrible dimension» . Je crois que cette page de Garabandal est d'une tres grande valeur, de quelque point de vue qu'on l'examine. Cependant, par un concours de circonstances et d'::1.ctions que l'on ne parvient pasa s'expliquer, le plus épais brouillard c:e doutes et de soupc;:ons s' est maintenu avec obs– tination sur le fait meme qui fut sa cause, son origine. 105

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