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qu'elles versaient: «Ne nous dis pas cela!... Emmene-nous !... Qu'ils se confessent... Qu':ls se préparent ... !» La note peu détaillée de Don Valentin qui cette fois recueille seule– ment et tres brievement ce que d'autres avaient dit, ne donne pas une idée exacte de ce que dut etre cette entrevue au cuadro. Doña Eloisa de la Roza, belle-sceur du Dr Ortiz, se trouvait a ce moment dans la maison de Conchita. Celle-ci n' était pas allée avec ses compa– gnes : sa mere n'avai: pas consenti a la laisser sortir car elle souffrait du genou. La nuit ét&nt déja bien avancée, on vit arriver Mr Ruiloba sous le coup d'une vive émotion, qui leur dit sans autre préambule : - «N'avez-vous pas entendu les cris que poussaient les trois autres fillettes dans la Calleja ?» -Non. - «C' était effrayant». Don Valentin dit dans ses notes que cet épisode dura 50 minutes. A la fin, pressées sacs doute par les angoissantes questions des assis– tants, les fillettes dirent qu'elles mettraient par écrit le récit de leur extase. J'ai une photocopie d'un texte bref signé de deux fillettes, daté du 19 juin 1962, moins important par ce qu'il contient que par ce qu'il laisse entrevoir. «La Vierge nous a dit (ou plutot nous a fait dire par l'Ange) qu'a tort nous ne nous préoccupions pas du chatiment, car il viendra sans que nous nous y attendions. «Parce que le mo.:ide n'a pas changé, parce qu'Elle nous a déja prévenus deux fois. «11 faut changer, or rien n'a changé jusqu'ici. «Préparez-vous, confessez-vous ; le chatiment viendra bientot si le monde ne change pas ... «Quel dommage qu'il ne change pas ! S'il ne change pas, un tres grand chatiment surviendra bientot». signé : Maria Dolores Mazón - Jacinta González Les fillettes recherchaient par ces lignes, sous cette forme réitérative, malgré leur pauvre capacité d' expression, a inculquer de fal;;on pressante les deux ou trois nécessités impérieuses entendues ou vécues (et avec quelle intensité) au cours de leur angoissante extase. 95