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«Un Pere Jésuite qui m'accompagnait me disait au début : "Je vous vois tres sceptique, Docteur". - «Non, Pere, ce n'est pas cela, c'est que je suis completement décon– certé. Mon désir le plus ardent serait de ressentir la meme chose que les fillettes et que ceux qui les accompagnent ; mais vous savez mieux que moi que la Foi est un don que Dieu ne concede pas a tous avec la meme mesure. «Quelques heures apres ce dialogue, pour la seconde fois, je pus sui– vre de pres une apparition. C'était a l'aube du Samedi Saint. 11 pleuvait sans arret et le village entier n' était que mélange de boue et de pierres . Lampes a la main, nous suivions d'un pas rapide l'une des voyantes qui, en extase, parcourait les rues. Les mains jointes sur la poitrine elle ser– rait un crucifix, la tete fortement rejetée en arriere, les yeux rivés au Ciel... Parfois elle s' agenouillait, priait, embrassait la Croix... «La moitié du village et tous les étrangers la suivaient comme fascinés». 11 relate ensuite les diverses étapes de cette marche extatique, déja plus ou moins connues de nous par des récits similaires de tant de visiteurs, mais il y ajoute, fait tres digne d'intéret, sa propre expérience ainsi que celle de son épouse. Et il termine ainsi : «A ce moment, je trouvai l'explication de tout ce que jusqu'alors je ne comprenais pas. Dans l'expression céleste du visage de la fillette, je vis le reflet de la présence de la Vierge au-dessus de nos tetes. Agenouillé, pleurant abondamment, je me mis a demander a Dieu pardon pour mon incrédulité». «Je retournerai a Garabandal comme y retournent tous ceux qui y sont allés. J'emmenerai des amis et des médecins et je leur demanderai d' essayer d' expliquer le mystere de ces quatre petites montagnardes. Mais plus encore, je demanderai a Dieu que jamais personne ne puisse me ravir l' émotion que je ressentis en ce matin du Samedi Saint : e' est si beau de croire au miracle !» 88

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