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la Vierge avait fait passer cette dame par de longues heures d'humilia– tion, de souffrance et c.'obscurité. Ce sera seulement apres ce qui litur– giquement acheve la Semaine Sainte, avec les Alléluias de la messe pas– cale qu'Elle luí accordera dans la joie de la Résurrection, cet inespéré et céleste présent. On comprend que Doña Mercedes Salisachs ait conclu ainsi son récit ·: «Lorsque tout s'acheva dans le petit matin, mon retour a la mai– son ou j'avais été hébergée s'effectua comme dans un nuage ... ». * * * Si dans le cas précédent, nous pouvons parler d'une tres subtile coi:n– cidence avec la grande joie de Pagues, dans celui qui suit nous allons assister a une rencontre toute personnelle avec le mystere. Aux lieu et heure ou cette dame connaissait les expériences que nous venons de résumer, u:1 autre visiteur distingué vivait les siennes avec une vive émotion. II s'agit d'un médeci::i de Vitoria : Don José de la Vega. Homme pieux, mais peu enclin a l' enthousiasme religieux, il monta a Garabandal comme tant d'autres, par simple curiosité, pour voir ce qui s'y passait ... Et ce qui se passait produisit sur lui un tel effet qu'il se crut obligé en conscience de le fafre conna:itre. Dans un journal de sa ville : «El pen– samiento Alavés», un article parut sous sa signature le 27 avril 1962, Ven– dredi de Pagues. L'arti:::le tout entier est empreint d'une sereine et intime conviction personnell'.:: : ce n'est ni oui:-dire ni rapport a la légere . «Depuis le 18 juin :lernier, la Vierge parcourt quotidiennement les 1·ues tortueuses c'un petit village perdu dans les sommets des Pies d'Europe (pour étre exact, les sommets de Garabandal ne sont pas encore les Pies d'Europe, mais en sont proches). «Un village entier, de 70 familles a peine, vit depuis des mois en plein bouleversement. Quatre fillettes presque chaque jour, une ou plusieurs fois et a heures fixées d' avance, prient, parlent, embrassent la Vierge ; plongées dans un état extatique. Leurs familles en sont vivement frappées. J' ai passé la Semaine .5ainte parmi eux. J' ai écouté villageois et visiteurs. J' ai conversé avec les fillettes avant et apres leurs visions. Et comme professionnellement je ne trouve pas d'explication a ce que j'ai par moi– meme vu, je me sens porté a croire au miracle . - Mais vous, avez-vous vu la Vierge, me demanderont certains ? - Non, je n'ai pas ,rula Vierge, mais avec !'ame et le creur j'ai sentí Sa présence. 87