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82 Gagnan rés en vérité selon la capacité de louange qui les détermine dans l'être, ce jour est celui de l'Agneau immolé, Roi d'Israël (v. 15 et 8). Puisqu'il est lumière de la foi, ce jour ouvre le regard de l'esprit et permet de reconnaître en ce Seigneur, à la fois inspirateur de crainte sacrée (v. 1 et 3), principe de toute bonté (v. 10) et axe de tout ce dynamisme de louange, puisque nommé en 13 versets sur 17, le Dieu trinitaire en qui s'épanouit tout ce chant: 16 - Que soit bénie la sainte Trinité et l'indivise Unité ('"). Et puisque devenir fils de Dieu pour chanter cette louange signifie s'engager dans le combat cruciforme de Jésus contre ses ennemis, alors que le champion de ce combat spirituel vient en aide au fidèle qui entonne ce chant: 17 - Saint Michel Archange, défends-nous dans le combat ("'). Nous ne voudrions pas quitter cette Exhortation sans souligner la particularité de son style qui, par son extrême naïveté, baigne l'en– semble de la pièce de majesté sacrée. Tout en citant encore !'Ecri– ture, François se dégage ici de la lettre biblique. Il modifie l'ordre des mots de ses références; il change le temps des verbes, voire par– fois les mots eux-mêmes; et il n'hésite pas à retrancher ou à ajouter. A cet égard, on peut considérer cette composition comme intermé– diaire entre l'Office, beaucoup plus près de la lettre biblique, et le Cantique, pratiquement indépendant de ses origines scripturaires. Les heurts, créés par ce qui semble n'être, à première vue, que la juxtaposition gratuite de phrases non coordonnées, rendent complè– tement cahotique le discours littéraire de la pièce. A titre d'exem– ple, prenons les quatre premiers versets: « Craignez le Seigneur [ ... ]. Digne est le Seigneur [ ...]. Vous tous qui craignez [ ...]. Salue Marie [ ... ] »; quatre phrases toutes courtes ayant des structures littéraires radicalement discontinues, autant par leurs formes verba– les que par leurs sujets diversement personnifiés. A part ce que nous avons appelé les deux hymnes (v. 5-8, et v. 11-15) qui présentent une relative continuité sous forme d'invitation à la louange aboutissant ( 163 ) Benedicta sit sancta Trinitas atque indivisa Unitas. ('") Sancte Michael Archangele. defende nos in proelio.

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