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54 Gagnan le serpent au désert, est élevé » sur ce monde que le péché a changé en désert de mort pour qu'en son sacrifice cruciforme « tout homme qui croit ait par Lui la vie éternelle » (' 05 ). Et c'est sur cette exaltation de la croix, récapitulatrice de toute sa geste, que le Christ de François termine le récit de sa Passion commencé aux Complies de la veille. Parce qu'Il a obéi jusqu'au bout à cette volonté du Père qui l'a conduit jusqu'en l'accueil de la Gloire divine, le Christ est exalté sur la terre. Ici François réinter– prète saint Paul avec le langage psalmique: « [ ••.] il s'abaissa, en se faisant obéissant jusqu'à la mort, et la mort de la croix. C'est pourquoi Dieu l'a exalté et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu'au nom de Jésus tout genou fléchisse au ciel, sur terre et aux enfers, et que toute langue proclame: Jésus-Christ est Seigneur à la gloire de Dieu le Père» ( 106 ). Et François, héraut du Grand Roi, de conclure son psaume en soulignant combien cette exaltation est: * promesse de salut: 15 - Bénit soit le Seigneur Dieu d'Israël, qui racheta les âmes de ses serviteurs par son propre sang très saint et qui n'abandonne pas ceux qui espèrent en lui. * ainsi que de justice: 16 - Et nous savons qu'il vient, qu'il viendra rendre la justice (rn'). Une certaine spécificité de cette heure de None permet ici d'en– trevoir la particularité de l'interprétation franciscaine des grandes données traditionnelles de la foi. Par toutes les références qui nous ont permis de commenter cette heure, nous voyons bien que Fran– çois n'a rien inventé. Se méditation, fidèle à la symbolique des heures, est entièrement centrée sur la mort de Jésus, et c'est à la (105) ln 3, 14-15. ('°') Ph 2, 8-11. (10 7 ) 15 - « Benedictus Dominus Deus Israel [Le 1, 68a], qui redemit animas servorum suorum de proprio sanctissimo sanguine suo et non derelinquet omnes qui spe– rant in eo [Ps 33, 23]. 16 - Et scimus, quoniam venit, quoniam veniet iustitiam iudicare [Ps 95, 13b] ».