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Office de la Passion 49 3 Ils m'ont observé et examiné; ils se sont partagé mes vêtements, et ont tiré au sort ma tunique. 4 - Ils ont percé mes mains et mes pieds, et ont compté tous mes os (' 0 ). En intervertissant l'ordre psalmique des deux derniers versets de sa citation, François fait procéder le discours de Jésus à l'inverse du déroulement historique des faits. Les Evangiles rapportent en effet que le Christ fut d'abord cloué en croix, puis ses vêtements furent tirés au sort, et enfin il fut injurié par ceux qui l'entouraient. Donc le Poverello ne respecte ici ni l'ordre évangélique, ni l'ordre du texte des psaumes. François qui travaille non pas à partir d'un texte écrit, facilement découpable, mais à partir d'un texte mémorisé, re– tenu dans les rythmes de sa continuité, ne peut pas avoir interverti cet ordre sans intention. L'inversion de versets dans la suite d'un texte aussi fondamental que celui-là, depuis longtemps appris par cœur pour avoir été maintes et maintes fois rêcité, ne peut être fortuite. Aussi croyons-nous qu'indépendamment du déroulement historique, François, en conformité avec toute la mentalité de son office, suit consciemment l'ordre d'une croissance dramatique: la fixation de Jésus en croix est plus pathétique que le tirage au sort des vêtements; et à ce titre, elle introduit mieux la seconde partie où Jésus décrit alors les ultimes souffrances de son agonie dans les mots des versets 14 à 16: 5 - Ils ont ouvert contre moi leur bouche comme un lion ravisseur et rugissant. 6 - J'ai été épanché comme de l'eau et tous mes os ont été dis– loqués. 7 - Mon cœur est devenu comme une cire fondu au milieu de mes entrailles. ( 90 ) 2 - « Quoniam circumdederunt me canes multi, concilium malignaritium obsedit me [Ps 21, 17]. 4 - Ipsi vero consideraverunt et inspexenirit me, diviserunt sibi vestimenta mea et super vestem meam miserunt sortem [Ps 21, 18b-19]. 4 - Foderunt ma.nus mëas' et pedes meos, et dinumeraverunt omnia ossa mea [Ps 21, 17c-18a] ».