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Office de la Passion 45 les choses dans la mesure où, en elles, Il reste la raison de leur exi– stence; et on peut même ajouter qu'il y habite selon la manière même de cette raison puisque ce sera là tout le dynamisme du Can– tique du Soleil, Cette maison qui dévore Jésus de zèle, et pour laquelle il accepte de souffrir au nom de son Père, n'est autre que le royaume de Dieu sur terre: toute la création en son ordre cosmique. C'est d'abord le Christ lui-même, première créature de bieu, et en qui le Père se complaît (''); ce sont les anges et Marie conçue sans péché (' 0 ); ce sont les hommes qu'il faut sauver pour qu'ils deviennent ce pourquoi ils ont été créés, des saints; puis c'est encore la création qui attend ce salut afin de retrouver la justesse de ses premiers rapports avec l'homme et avec Dieu, telle que prévue dans l'ordre du dessein créa– teur (' 1 ). C'est ici toute l'interprétation chrétienne du symbolisme du Temple. Puisque Jean avait lui-même cité ce psaume en référence à la prophétie qu'avait faite Jésus lors de la purification du temple, concernant sa mort et sa résurrection ("), il n'était guère surprenant que François récapitule en cette image toute la raison de l'obéissance de Jésus à son Père: C'est parce qu'il est plein de zèle pour la maison du Père et qu'il veut la sauver que Jésus accepte l'opprobre. Par une allusion à la flagellation, Jésus rappelle alors le concret de cet opprobre supporté pour le Père: 10 - Contre moi ils se sont réjouis tous ensemble, les coups de fouet se sont abattus sur moi sans véritable raison. Puis il reprend le ton général de sa complainte en y ajoutant toutefois une autre note complémentaire à ce «pourquoi» de son immolation: 11 - Ils se sont multipliés plus nombreux que les cheveux de ma tête, ceux qui me haïssent sans raisons. ( 79 ) « Hic est Filius meus dilectus in quo mihi complacui »: Mt 3, 17. D'où l'importance que François accorde à !'Eucharistie, Corps du Christ: « Nihil enim habemus et videmus corporaliter in hoc saecu!o de ipso Altissimo nisi corpus et sanguinem [, ..] »: Ep. Cler. (ES 97, DV 125). ( 80 ) « Ave palatium ejus; ave tabernaculum ejus; ave domus ejus »: Sal. BMV. 4 (ES 300, DV 169). Et de façon plus générale: « Unde Spiritus Domini, qui habitat in fidelibus suis [...] »: Adm. 1, 13 (ES 61, DV 38). (81) Cf. Rm 8, 19-22. (") Jn 2, 17.
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