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34 Gagnan par le p. Schmucki, signale que cette attribution symbolique de Ma– tines ne se trouve que dans le De meditatione (que nous n'avons pas retenu comme représentatif de la symbolique des heures) et le Liber de ordine d'Adam Scot ("). De fait, nous n'avons rencontré cette attribution en aucun autre texte de la littérature du XII• siècle. Il semble bien, dès lors, que nous syons ici devant un choix praticu– lier du Poverello. Celui-ci ne se contente pas d'appliquer froidement une structure symbolique que lui livre la spiritualité du jour; il la fait sienne par la méditation et la prière; puis la reformule dans sa propre perspective de la Passion, n'hésitant pas à y intégrer des don– nées qui lui semblent davantage représentatives, même si celles-ci n'appartiennent pas au schéma classique de la symbolique des heures. Ajoutons que l'heure de Matines est celle qui offre le moins de con– cordances entre les divers témoignages de cette symbolique; et donc celle où les auteurs semblent s'être accordé le plus de liberté. Etant donné l'attachement du François pour la lettre évangélique, par ailleurs connu, il n'est guère surprenant de voir ici le saint se laisser inspirer par la continuité évangélique elle-même, puisque le récit du jugement de Jésus devant les grands prêtres suit, dans les quatre évangiles, l'arrestation de Gethsémanie. Cette évocation pouvait être ici d'autant plus précieuse à Fran– çois que le choix du verset psalmique qu'il employait à cette fin lui permettait de préciser la notion d'ennemi déjà définie à Complies: « Ils t'ont chassé de leur esprit». Voilà bien la péché contre l'Esprit qui va crucifier le Fils de Dieu. Ceux-là ne peuvent plus aimer Jésus– Christ, car ils n'ont plus en eux l'Esprit de Dieu. Parce qu'ils se sont approprié le bien et le mal, ils ne veulent plus reconnaître l'apparte– nance divine du bien et ce vouloir les a mis en situation de ne plus pouvoir aimer le bien. Aussi sont-ils obligés de vouloir mettre à mort Celui-là qui, à titre de Dieu, se montre à eux comme le tenant du bien, le tenant de l'Esprit de Dieu. Prolongeant cette seconde allusion empruntée à la symbolique des heures (du moins à la manière de cette symbolique), François reprend le psaume par lequel il avait introduit ses Matines pour y choisir ces versets qui, dans le discours du Christ à son Père, ren- ( 56 ) L. GALLANT, Dominus regnavit, 506; et notre note 16.
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