BCCCAP00000000000000000000712

Office de la Passion 23 4 - Au lieu de m'aimer ils m'ont calomnié, et moi je priais. 5 Mon Père saint [Mt 26, 42 etln 17, 11], Roi du ciel et de la terre, ne t'éloigne pas de moi, car la tribulation est proche et personne pour me secourir. 6 - Ils seront mis en déroute mes ennemis le jour où je t'invoquerai, car voici, je sais que tu es mon Dieu ( 30 ). Celui-là qui parle s'adresse à Dieu et l'appelle « Mon Père saint ». Il s'agit bien de Jésus-Christ, Fils de Dieu. Les exégètes nous ont appris à distinguer dans les Evangiles la paternité divine à l'égard de l'humanité exprimée par le Christ sous le vocable de notre Père, de cette paternité spécifique à la relation, en Dieu, du Père et du Fils exprimée par Jésus en termes de « Mon Père » ( 31 ). Or ici les référen– ces de François sont précises puisque nous savons qu'il s'agit du soir du Jeudi saint. En Matthieu, Jésus, à Gethsémani, s'adresse à son Père: « Mon Père, si cette coupe ne peut passer sans que je la boive, que ta volonté soit faite». Et en Jean, toujours ce même soir: « Père saint, garde en ton nom ceux que tu m'as donnés» ("). Sous l'unique vocable de « Mon Père saint», François réunit ici ces deux ( 30 ) Afin de mieux respecter les significations symboliques que contient le texte de François, nous proposons ici notre propre traduction de l'Office, renvoyant en note le texte original de l'édition de Esser avec les références psalmiques, voire évangéliques, qui lui servent de matériel. Puisque nous suivons ici ce premier schéma de l'Office en son mot à mot, incluant dans notre texte la mention de l'heure de l'Office que nous commentons, nous pensons suffisante ici cette référence globale: Off. Pass. (ES 191-205), et n'indiquerons pas à chaque citation la page de l'édition latine. Ad Completorium 1 - « Deus vitam meam annuntiavi tibi, posuisti lacrimas meas in conspectu tuo [Ps 55, Sb-9]. 2 - Omnes inimici mei adversum me cogitabant mala mihi [Ps 40, Sa], et consilium fecerunt in unum [Ps 70, !Oc]. - Et posuerunt adversum me mala pro bonis, et odium pro dilectione mea [Ps 108, 5]. 4 - Pro eo, ut me diligerent, detrahebant mihi, ego autem orabam [Ps 108, 4]. 5 - Mi pater sancte [Mt 26, 42 et Jn 17, Il], rex caeli et terrae, ne discesseris a me, quoniam tribulatio proxima est et non est qui adiuvet [Ps 21, 12]. 6 - Convertantur inimici mei retrorsum in quacumque die invocavero te, ecce cognovi, quoniam Deus meus es [Ps 55, 10] ». Ainsi que le fait L. Gallant en son édition critique de ce même texte, nous choisissons au verset 3 le mot « bonis » plutôt que « vobis » qui n'aurait ici aucun sens puisque, conformément à la langue latine, Jésus ne vouvoie pas son Père. ( 31 ) Cf. J. LEBRETON, Histoire du dogme de la Trinité, I, Les origines, Paris 1919, 288-291. ( 32 ) Mt 26, 42 et ln 17, 11.

RkJQdWJsaXNoZXIy NDA3MTIz