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Office de la Passion 17 Cassien, la troisième heure rappelle fa. venue du Saint Esprit, la sixième l'offrande du Christ en croix à son Père et la vision universa– liste de saint Pierre, à la neuvième sont attachés les souvenirs de la descente du Christ aux enfers, de la vision de Corneille au sujet de la vocation des Gentils, de la prière da Pierre et de Jean au Temple. De son côté, dans le cadre d'un exposé sur la prière perpétuelle et sur le symbolisme des différentes heures du jour et de la nuit, saint Basile met la troisième heure en relation avec la descente du Saint Esprit, la sixième en rapport avec les Psaumes 54, 18 et 90, 6, la neuvième avec la prière de Pierre et de Jean au Temple» ( 26 ). Nous ne voudrions pas quitter ce survol sans mentionner deux exemples qui, par l'ampleur de la portée symbolique qu'ils reconnais– sent à ce découpage des heures, s'avèrent plus particulièrement aptes à introduire une lecture franciscaine de ce même symbolisme. Le premier exemple, trop long pour être ici rapporté, est d'Honorius d'Autun. En cinq évocations parallèles, l'auteur développe les sens du temps de la journée qui« représente pour nous la totalité du temps de ce monde dans lequel, en diverses heures, nous travaillons à la vigne du Seigneur » ( 21 ) (le travail dont il est question ici est l'Opus Dei, la louange de Dieu selon la prière ecclésiale de l'office). En une première série, la succession septiforme des heures symbolise l'histoi– re de la louange humaine depuis Adam au paradis terrestre, jusqu'à celle des derniers justes qui vivront à la fin des temps sous le régime de l'Antéchrist. En vertu du parallélisme symbolique qui fait de l'hi– stoire individuelle une similitude en réduction de l'histoire univer– selle, la deuxième série renvoie à la louange personnelle que tout chacun doit rendre au Seigneur pour chaque âge de sa vie, de la naissance à la vieillesse. Viennent alors trois séries qui, dans la révé– lation du Christ, baignent de lumière transcendante les deux premières pour en révéler autant le mode d'actuation (par les souffrances du Christ) que la finalité signifiante (la gloire témoignée par la résurrec– tion et partagée dans la vie de l'Eglise). Ces trois séries reprennent as– sez fidèlement les attributions classiques en les répartissant selon cette ( 26) P. SALMON, La prière des heures, in L'Eglise en prière. Introduction à la liturgie, de A. G. MARTIMORT, Paris 1961, 797. ( 27 } Cf. HONORIUS D'AUTUN, Gemma animae, 1. 2, c. 53-57; PL 172, 632-634.

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