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Office de la Passion 13 reconnu à la fraction du pain par deux de ses disciples en marche vers Emmaüs. Enfin, à l'heure de complies, il pria son Père pour ses disciples, et en cette même heure, il fut déposé au tombeau» ("). La similitude de ces deux textes pourrait laisser entendre une influence directe de l'un sur l'autre. Sans nier cette possibilité, nous préférons croire qu'ils témoignent tous deux d'une tradition commu– ne, classique en la pensée du jour. En effet, la comparaison de leurs formulations originales ne permet pas de déceler un emprunt direct, les phrases étant diversement ordonnées. Qui plus est, d'autres réfé– rences confirment la constance des appropriations symboliques que ces textes attribuent aux diverses heures (1 8 ). La plupart du temps, la justification des liens que nous cherchons à reconnaître entre une mentalité théologique du XII• siècle et la pensée de François repose sur une similitude dans la manière de comprendra la foi. François n'étant pas homme de lettres, il nous est impossible de prouver ces liens par des comparaisons textuelles, nous ne pouvons qu'en montrer la similitude logique en considérant cette similitude comme signe de l'existence d'une culture orale ambiante qui, parce que très «mémorisée», reste en relation étroite avec la culture écrite. Ici toutefois, nous possédons un témoignage de cette symbolique des heures qui, tout étant parfaitement conforme aux ( 17 ) « Quoniam istae horae quibusdam insigniuntur privilegiis. Prima enim hora Christus Pilato a Judaeis traditus fuit, et a morte resurgens prima hora Mariae Magdalenae appa– ruit. Prima hora visus est in litore septem discipulis piscantibus, quibus dixit: Pueri, habetis aliquid puhnenti? [ln 21, 15]. Hora vero tertia cruxifixus est linguis Judaeorum et flagellatus, eademque hora Spiritus sanctus ipso die Pentecostes discipulis fuit datus; sexta hora Christus pro nobis ligno crucis clavis affixus est, atque eadem quoque hora, ipso die ascensionis, cum discipulis discubuit. Nona hora exclamans spiritum emisit, et lanceatus e latere corporis sui duo nobis eduxit sacramenta, aquam videlicet baptismatis et sangui– nem redemptionis ac salvationis nostrae. Vespere de cruce depositus est, qua item hora in ultima coena cum discipulis suis coenavit, ubi illis sacramentum corporis et sanguinis sui tradidit, quod nobis saluberrimum testamentum hinc discedens reliquit. Eadem rursus hora duobus suis discipu!is proficiscentibus in Emma\.is in fractione panis fuit agnitus. Postremo in completorio Patrem pro suis discipulis oravit, qua etiam hora in sepulcrum positus est »: JEAN BELBTH, Rationale divinorum officiorum, c. 29; PL 202, 40. ( 18 ) Avec quelques variantes, consistant principalement en ajouts de références supplé– mentaires, tous les textes auxquels se réfèrent O. SCHMUCKI et L. GALLANT sont coordonnés à partir de cette structure fondamentale. Qui plus est, le témoignage de RABAN MAUR (De clericorum institutione, 1. 2, c. 2-10; PL 107, 326-329) nous permet de constater que, trois siècles plus tôt, la presque totalité des éléments de cette structure symbolique était déjà rassemblée.
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