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Office de la. Passion 9 toujours plus spécifié de ce leitmotiv, il .en arrive, à l'heure de None, aux descriptions précises des sentiments du Christ en croix, et clôt son office par l'heure de Vêpres, non plus en faisant parler le Christ, mais en faisant appel au resplendissement du sacrifice cruciforme en tout l'ordre cosmique. La symbolique des heures . La note du rubriciste « Il (l'office) commence par les Complies du jeudi de la Passion parce qu'en cette nuit-là Notre Seigneur Jésus– Christ fut trahi et ligoté» ne concerne pas uniquement l'heure de Complies. Si l'office commence à cette heure particulière, à cause de cette référence symbolique, on doit d'attendre à ce que la suite du déroulement des heures suive une même manière symbolique que le rubriciste juge, en vertu des formes culturelles de son temps, trop évidente pour être rappelée. De fait, le p. Schmucki, et, à sa suite le p. Gallant, ont démontré ce symbolisme, autant par l'évidence de cer– taines allusions du texte de François, trop claires pour échapper au lecteur (par exemple la description de la crucifixion au moyen de versets du psaume 21, à l'heure de None, heure de la mort du Christ), que par quelques références aux auteurs du XII• siècle. Toutefois, parce que cette symbolique constitue le moyen spécifique par lequel François raconte comment cette coïncidence de souffrance et de gloire est actuée par la croix, il nous a semblé utile de pousser un peu plus loin l'investigation de cette herméneutique en reprenant le cadre de ces références et en l'élargissant quelque peu (1'). Certes, il ne saurait être question de rendre compte ici d'une ana– lyse structurale des modes selon lesquels les auteurs du XII• siècle présentèrent la symbolique des heures. La collection de textes que (1 4 ) Le p. SCHMUCKI se réfère à PIERRE DAMIEN (De horis canomcts, C. 2-5; PL 145, 224- 227); RUPERT DE DEUTZ (De divinis officiis, 1. 1, C. 2-8; PL 170, 15-16); et ADAM SCOT (Liber de ordine, serm. 9, c. 8; PL 198, 526-527). Le p. GALLANT ajoute les références suivantes: HUGUES DE SAINT-VICTOR (Speculum Ecclesiae, c. 3: De_ officiis Horarum canonicorum; PL 177, 340-341); HONORIUS D'AUTUN (Gemma animae, 1. 2, C. 55-57; PL 172, 632-634); et trois textes d'auteurs anonymes (Miscellanea, 1. 7; PL 177, 873-874); (De meditatione,· PL 94, 561- 568); (Introductions françaises aux heures de l'office de la Vierge, Ms. Paris, Bibl. Nat. lat.. 1073A, f. 165-193). Au fil de notre exposé, nous rapporterons, en les citant, les autres références qui nous permettront de situer ces données dans le cadre à la fois traditionnel et· relativement souple de ·la symbolique des heures.

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