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LE P. CHÉRUBIN DE MAÙRIENNE a le P. Chérubin pour agir ainsi; que, du reste, en cette matière il ne peut avoir une entière confiance en lui; étant plein de zèle et ayant une affection particulière pour cette œuvre (la Sa:inte– Maison) qui est comme sienne (tattura sua), il tient pour fait ce qui n'est encore qu'in fieri et estime facile plusieurs choses qui seront de difficile exécution» (r). Peut-on conclure de là que le P. Chérubin n'avait pas l'oreille du nonce ; que « ses raisonnements le laissaient froid ... ne réser– vant qu'au prévôt son absolue confiance». Nous ne le croyons pas; à moins de mettre le nonce en contradiction avec lui– même !... Citons des faits. Le nonce écrit au Prévôt au sujet d'une con– férence avec les protestants de Genève: « Qu'à la requête de votre Seigneurie et du P. Chérubin on envoie un Père: et avec son assistance on pourra entreprendre la susdite conférence ; m'en remettant en tout de la faire ou de ne pas la faire, à la prudence de votre Seigneurie et du susdit P. Chérubin>> (2). Dans une autre circonstance, le nonce informe Rome que dans les renseignements donnés par le P. Chérubin sur tel candidat à l'épiscopat:« il n'y a pas lieu de craindre qu'il ait agi par passion ou par intérêt>> (3). Déjà, le P. Chérubin avait écrit au nonce: « Du reste, « Monsieur de Sales se trouve (rer décembre 1598) aux pieds de Sa Sainteté ; il est très bien informé de la chose, et nullo modo suspectus. Je ne trouve pas d'homme à qui l'on puisse mieux se confier pour cette affaire>> (4). Mgr Granier adresse au Saint-Siège une demande à l'effet d'obtenir l'érection de la Sainte-Maison à Thonon. A ce sujet le nonce écrit à Rome (r.'599) au cardinal Aldobrandini : « Pour la pleine information de Votre Seigneurie Illustrissime, concer– nant le Mémoire présenté au Saint-Père par l'évêque de Genève, j'ai fait appelé le P. Chérubin, capucin, qui est arrivé à Turin, lèquel a été principal ministre de la conversion obtenue à Thonon, et ainsi je satisferai entièrement aux ordres que vous m'avez donnés >>. (5) Peu de jours après, le nonce communique au même cardinal une lettre du P. Chérubin, au sujet de l'érection de la Sainte– Maison, dans laquelle il est dit: « Je renvoie à V. S. Illustrissime, (1) L'Italia francescana, an. 1935, fasc. 1, p. 84. (z) Œuv., t. XI, 444. (3) L'Italia ;rancescana, an. 1935, fasc. 1, p. 66. (4) Ibid., p. 65. (5) Ibid., p. 69.