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LE P. CHÉRUBIN DE .MAURIENNE cation jusqu'au moindre iota, de tout ce qui se fait etl'approuvent. Mais pour ma consolation et pour la réparation devant le public, de mon honneur ainsi attaqué, je prie votre bonté de déclarer sa volonté. Les docteurs S. Athanase et S. Augustin ont eu de sem– blables conférences avec les hérétiques de leur temps. A plus forte raison, ayant été assailli à l'improviste, faut-il, pour l'honneur de la sainte Église, faire ce que l'on peut, bien que l'on ne fasse pas ce que mériterait la dignité de la cause... » (I) Ne serait-ce point de ces impitoyables censeurs, nouveaux zélotes, que le Prévôt voudrait parler quand il dit dans une lettre que le grave magistrat A. Favre, les rangera à la raison ? « Mon– sieur le Président Favre, écrit-il au Procureur Fiscal, est à Cham– béry, et m'asseure qu'il mettra au jour les calomnies de ceux qui n'ont point d'autre religion que le mensonge, et reformera les accusations de ces si mal formés réformateurs)) (z). << On parle tant, qu'on doit ajouter peu de foi à ce qui se dit. Comment, d'ailleurs, contenter tout le monde ? Cela ne se peut». CHAPITRE X JUSTIFICATION DU P. CHÉRUBIN Aux pénibles labeurs et aux heureux résultats de l'auxiliaire du Prévôt succédèrent les pires épreuves. Le P. Chérubin n'est ni plus ni moins qu'accusé de compromettre l'œuvre de la Mission en Chablais! et d'avoir calomnié, à Rome, François de Sales! Que faut-il penser de ces inculpations ? Au sujet de cette der– nière, voici ce que raconte Charles-Auguste de Sales : « ..• Il (François de Sales) ne fust pas plustot arrivé en la ville (d'Anne– cy),que son âme receut une très grande affliction.Le sieur Médard, chanoine de l'église cathédrale de Verdun, revenant de Rome, luy dict qu'il avait appris d'un très illustre prélat que Sa Sainteté estait grandement indignée contre luy, d'autant qu'elle avait sceu par les lettres du P. Chérubin de Maurienne qu'il sortait tous les jours un grand nombre de livres hérétiques de la ville de Genève, qui s'espanchoyent par le reste du diocèse; et de là (r) Etud. Francise. an. r899, t. I, p. 669. (z) Œuv., t. XI, p. 3r2.